dimanche 29 août 2010
Greenpeace : groupe écologiste ou écoterroriste?
Lors du Festival d'été de Québec (je sais, je suis un peu en retard...), un événement en apparence anodin m'a sonné une cloche. Avant le spectacle de Billy Talent, le chanteur des Vulgaires machins a profité d'une pause entre deux chansons pour faire la promotion d'un kiosque de Greenpeace. Et quelle ne fut pas la surprise de Guillaume Beauregard d'entendre des huées. Il faut dire qu'à ce moment, il pleuvait à boire debout, donc la foule n'était pas portée naturellement à apprécier les élucubrations.
Ce fait divers, qui d'ailleurs ne semble pas avoir capté l'attention des médias, a fait macérer en votre noble blogueur une réflexion sur la mission et les actions de Greenpeace. Le groupe de musique de Granby a été stupéfait par la réaction hostile de la foule de Québec, plus conservatrice qu'ailleurs, car Greenpeace défend l'environnement, une cause noble aux yeux de tous. Et bien que de nombreuses actions menées par le groupe écologiste ont été bénéfiques pour la société, des faits troublants viennent obscurcir leur rayonnement, ce qui a peut-être expliqué la réaction de la foule.
Revenons sur son histoire afin de mieux saisir la mission du groupe.
Fondée en 1971, Greenpeace vise la protection de l'environnement et le maintien de la paix, d'où son nom. Le groupe se dit totalement indépendant en raison de son mode de financement. En effet, elle refuse tout argent provenant des gouvernements ou des entreprises, mais elle réussit à amasser chaque année des millions de dollars provenant d'individus à la faveur de nombreuses fondations mises sur pied.
Greenpeace jouit d'une renommée internationale grâce entre autres à son pouvoir médiatique. Elle effectue régulièrement des coups d'éclat qui sont rapportés par les journalistes. Elle est aussi active dans les coulisses de la politique, grâce à son lobbyisme puissant visant à influencer les politiques gouvernementales. Parfois, elles sont occultes, mais d'autres fois, l'influence s'exerce au su et au vu de tout le monde. Parmi les causes nobles épousées par Greenpeace, citons la lutte à l'extinction d'espèces animales et le maintien de la biodiversité, l'opposition à des essais nucléaires, la protection de la forêt, la lutte contre la pollution, l'oppositon à l'armement et l'instauration de politiques de développement durable. Tout le monde s'entend pour dire que ces causes ont leur raison d'être.
Mais d'autres causes sont moins évidentes pour le commun des mortels. Par exemple, prenons un domaine que les Canadiens connaissent généralement bien : la chasse aux phoques. Si le lobbyisme est tout à fait légal, vous admettrez que leurs prises de positions en la matière relèvent ni plus ni moins de la démagogie et du mensonge éhonté. En diffusant des images et des informations fausses, comme des photos de bébés phoques (qui ne sont plus chassés depuis plus de 20 ans), les techniques de chasse avec des bâtons à crochets (qui ne sont plus utilisées) et la disparition de l'espèce (au contraire, il y en a trop), ils ont réussi presque à eux seuls à faire adopter au parlement de l'Union européenne un embargo sur les produits dérivés du phoque. Même l'Espagne a voté en faveur de l'embargo visant à protéger l'animal! Oui, oui, vous avez bien entendu, l'Espagne, ce pays qui autorise toujours la corrida (un spectacle où des taureaux sont tués en public)! Évidemment, le projet de loi sera annulé par l'Organisation mondiale du commerce, mais cela nous montre la puissance de l'image telle qu'utilisée par Greenpeace. Le comble, c'est que Greenpeace international a récemment ajouté la morue de l'Atlantique à sa liste d'espèces menacées. Ce qui n'est pas dit, c'est que c'est directement lié à la baisse de la chasse aux phoques, donc à leur campagne anti-chasse aux phoques! Les pêcheurs de phoques osent de moins en moins exercer leur métier, à la longue de se faire dépeindre comme des cannibales (les bébés phoques sont anthropomorphisés dans le discours de Greenpeace), d'entendre les hélicoptères de Greenpeace qui les épie et d'entendre les diatribes d'artistes européens ignares et en manque d'exposition médiatique pour relancer leur carrière. La réalité, c'est qu'il y a trop de phoques, et qu'ils mangent les morues de l'Atlantique en quantité astronomique.
Mais au-delà de tout ça, elle commet parfois des actes terroristes illégaux pour capter l'attention des journalistes et des politiciens. Si certains coups d'éclat sont légaux, parfois même humoristiques, comme attacher des personnes sur des arbres pour éviter des coupes à blanc, ou encore des femmes nues dans des douches pour dénoncer la consommation de viande, d'autres sont clairement illégaux, et relèvent à mon avis d'actes écoterroristes, comme bloquer l'accès à des édfices de multinationales, l'intimidation de chasseurs de phoques, l'espionnage industriel et les attentats contre des pétrolières.
Puisque c'est une grande organisation comptant environ trois millions de membres, rien n'est blanc ou noir. Mais il faut toujours garder son esprit critique face aux actions menées par Greenpeace, et ne pas hésiter à dénoncer ses actes illégaux, tout en la félicitant pour ses actions qui ont des conséquences positives sur notre environnement.
mercredi 25 août 2010
Résultats du sondage
mardi 24 août 2010
Tractations et jeux de coulisse en Australie
Les résultats des élections en Australie sont tellement serrés qu'aucun gagnant n'a été déclaré. En fait, les deux partis principaux, le Parti travailliste de la première ministre sortante Julia Gillard (gauche) et la Coalition libérale-nationale de Tony Abbott (droite), arrivent à égalité avec 73 sièges. Le parlement compte 150 députés en tout, donc l'un des deux partis doit convaincre trois personnes parmi les quatre autre élus, parmi lesquels on retrouve trois indépendants et un vert, afin de créer une coalition. Mais même si tel est le cas, la majorité sera fragile, et il pourrait y avoir d'autres élections rapidement. C'est une première pour l'Australie depuis 1940.
En général, les négociations se font entre les chefs des partis concernés, mais dans ce cas, les jeux de coulisse devront se faire à la pièce. Les tractations pourraient durer quelques semaines, ce qui contribuera à l'instabilité du pays. L'Australie devra s'inspirer d'autres pays qui ont dû composer avec des gouvernements minoritaires ou des coalitions, comme le Canada, qui en est à son troisième consécutif. Les deux partis devront faire des concessions pour espérer attirer des députés. Il est toujours difficile de déterminer le parti qui profite de cette situation unique.
Par exemple, au Canada, les coalitions ont souvent aidé le Parti libéral du Canada. En 1972, le gouvernement libéral est défait sur le budget, après une coalition tacite avec le NPD qui a duré un an et demi. Par la suite, les libéraux remportent haut-la-main la majorité aux communes.
À l'opposé, le Parti progressiste-conservateur de Joe Clark est sorti éméché de cette expérience. Minoritaire après les élections de 1979, il a été défait sur une question de confiance en 1980, après seulement 66 jours de session parlementaire. Les témoignages d'anciens politiciens prétendent que les libéraux ne voulaient pas vraiment les défaire. Ils croyaient que les conservateurs s'étaient arrangés avec le créditistes, mais non. De leur côté, les progressistes-conservateurs ne croyaient pas que les libéraux étaient "game" de les reverser, car ils venaient de perdre leur chef Pierre-Elliott Trudeau. Heureusement pour eux, ils ont réussi à le convaincre de revenir pour les élections suivantes, et les libéraux sont devenus majoritaires.
Plus récemment, depuis la réunion de la droite à la fin de 2003, les gouvernements minoritaires n'ont pas donné la majorité requise à un parti. Paul Martin, chef du PLC, a dirigé un gouvernement minoritaire en 2004, suivi du conservateur Stephen Harper en 2006 et en 2008. Tant qu'il n'y aura pas de fusion entre le NPD et le PLC, la situation risquera de perdurer, en raison de la force du Bloc québécois dans la belle province. il faudrait un raz-de-marée libéral ou conservateur pour en arriver à un gouvernement majoritaire.
Espérons que la situation ne sera pas trop difficile en Australie, car l'instabilité politique n'est jamais bonne pour l'économie d'un pays. La plupart des politologues doutent que la coalition ne dure plus d'un an et demi. Mais puisqu'il y a deux partis principaux, il est peu probable que la situation se reproduise, à moins de résultats encore très serrés aux prochaines élections.
lundi 23 août 2010
Manifestation contre la Commission Bastarache
J'en ai déjà parlé sur ce blogue, j'estime que la Commission Bastarache est l'une des commissions les plus bidons de l'histoire récente de la politique canadienne. Pour ceux qui ne suivent pas trop la politique, c'est une commission présidée par un ancien juge proche des libéraux qui va se pencher sur le processus de nomination des juges. Elle a été annoncée dans la foulée des allégations de Marc Bellemare, ancien ministre de la Justice, qui prétendait qu'il avait subi des pressions indues de la part d'argentiers du Parti libéral du Québec lors de la nomination de deux juges en particulier.
Le ministre de la Sécurité publique de l'époque, Jacques Dupuis (et non Kathleen Weil, alors ministre de la Justice), a fait appel à Michel Bastarache, ancien juge de la Cour suprême du Canada. La commission va donc se pencher sur le processus de nomination des juges lors des dix dernières années. Il faudra donc remonter au gouvernement péquiste de Bernard Landry, ce qui est tout à fait futile dans les circonstances.
Évidemment, cette commission coûtera cher, et les résultats sont difficiles à prévoir. Tout d'abord, Marc Bellemare ira témoigner pour le moins à reculons. Ensuite, il est encore incertain que son témoignage sera entièrement diffusé ou publié. Finalement, il risque d'y avoir une impasse du type "C'est la parole de Marc Bellemare contre celle de Jean Charest".
J'invite donc tous les "cochons payeurs de taxes" à venir manifester devant les locaux de la Commission Bastarache mardi le 24 août à 7h00 au 1091, Grande-Allée Ouest, à Québec, pour signifier leur mécontentement face à Jean Charest pour la commission bidon sur l'affaire Bellemare. Le mouvement est une initiative d'Éric Duhaime, chroniqueur politique. Par un heureux hasard (ou malheureux pour Jean Charest), les locaux de la commission sont situés en face des locaux de la station de radio CHOI-FM, donc il y aura assurément une couverture de l'événement, à tout le moins locale.
Les gens sont invités à revêtir des souliers de Patof, un nez de clown ou une perruque multicolore afin de refléter l'attitude du gouvernement Charest à l'égard des citoyens.
C'est un rendez-vous à ne pas manquer!
dimanche 22 août 2010
Me suivre sur les médias sociaux
Si vous voulez être informés des nouveaux articles de même que des nouvelles, il est maintenant possible de me suivre avec Twitter et Facebook. Il s'agit de s'abonner à cebelisle sur Twitter pour recevoir mes gazouillis et d'ajouter Charles-Étienne Bélisle comme ami.
Bienvenue dans l'ère du Web 2.0 !
jeudi 19 août 2010
Quand le cancer ne frappe que l'entourage de la victime
Voilà une histoire qui vous fera dresser les cheveux sur la tête, à moins que vous soyez affligés par un cancer en phase terminale, comme l'aurait fait croire l'Ontarienne Ashley Anne Kirilow. Eh! oui, vous n'avez pas la berlue, une jeune femme aurait bel et bien fait croire à ses amis et à sa famille qu'elle était atteinte d'un cancer et qu'elle recevait des traitements de chimiothérapie. Et pour être certaine d'avoir l'air crédible, elle aurait rasé ses cheveux et ses sourcils, elle aurait blanchi sa peau et elle aurait fait des jeûnes pour perdre du poids. Ensuite, elle aurait organisé des collectes de fond. Elle est maintenant devant la cour, accusée de fraudes.
Je ne pensais jamais qu'une femme serait capable de faire ça pour quelques milliers de dollars. La plupart de ses amis et ses parents ne veulent plus la voir. Il faut vraiment avoir aucune considération pour les autres. En plus, il était certain qu'elle se ferait prendre un jour ou l'autre, à moins de s'arranger pour mourir.
Si vous voulez voir les photos de l'accusée maintenant et pendant sa présumée escroquerie, allez voir ce lien. C'est frappant, on dirait vraiment une cancéreuse!
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201008/19/01-4307938-faux-cancer-en-ontario-laccusee-revient-en-cour.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
La leçon de cette histoire : ne donnez jamais à des levées de fonds privées, mais donnez à des sociétés reconnues, comme la Société canadienne du cancer, Leucan et la Fondation québécoise du cancer. Un tas de gens se servent des maladies pour soutirer de l'argent aux autres.
Je ne pensais jamais qu'une femme serait capable de faire ça pour quelques milliers de dollars. La plupart de ses amis et ses parents ne veulent plus la voir. Il faut vraiment avoir aucune considération pour les autres. En plus, il était certain qu'elle se ferait prendre un jour ou l'autre, à moins de s'arranger pour mourir.
Si vous voulez voir les photos de l'accusée maintenant et pendant sa présumée escroquerie, allez voir ce lien. C'est frappant, on dirait vraiment une cancéreuse!
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201008/19/01-4307938-faux-cancer-en-ontario-laccusee-revient-en-cour.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
La leçon de cette histoire : ne donnez jamais à des levées de fonds privées, mais donnez à des sociétés reconnues, comme la Société canadienne du cancer, Leucan et la Fondation québécoise du cancer. Un tas de gens se servent des maladies pour soutirer de l'argent aux autres.
Résultats du sondage
Bravo, vous avez voté à l'unanimité "Je déteste" à la question très pertinente : "Aimez-vous Jean Charest?" Je vous invite à venir voter en grand nombre sur l'autre sondage sur la popularité des chefs de partis!
mardi 17 août 2010
Vidéo mystérieuse...
J'ai reçu par courriel un message laconique me demandant de contribuer à populariser une vidéo. Tout ce que je sais, c'est qu'il y aura une annonce sur le sujet le 1er septembre. En attendant, il n'y a pas d'information qui coule. De nombreux blogues politiques québécois font état de ce vidéo, et personne n'a l'air au courant. À l'origine, je croyais qu'il s'agissait de souverainistes, en raison du nom (Réseau liberté Québec), mais je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait d'une publicité d'un réseau ou d'un mouvement résolument de centre-droite ou de droite. Peu de détails sont donnés, si ce n'est que le "mouvement" commencera le 23 octobre. Je me perds en conjonctures sur la nature du mouvement.
Cependant, quelques indices me poussent à croire qu'il s'agit d'une initiative de Joanne Marcotte, réalisatrice du documentaire "L'Illusion tranquille" sur le modèle québécois, ancienne vice-présidente de la Commission Castonguay sur le financement du système de santé, blogueuse et chroniqueuse politique et ancienne bénévole pour l'équipe Caire à la chefferie de l'ADQ. Les citations d'elle et d'Éric Duhaime à la fin de la vidéo m'ont mis la puce à l'oreille. Ils se connaissent bien et ils collaborent régulièrement. Des commentaires laissés sur Facebook et sur le blogue www.lesanalystes.ca dont fait partie Éric Duhaime le laissent croire. D'ailleurs, Joanne Marcotte a déjà eu le projet de créer une émission hebdomadaire de débat de société, une sorte d'alternative à "Tout le monde en parle". De plus, elle n'est plus active sur son blogue et ne commente pas cette nouvelle, contrairement aux autres blogueurs.
Voici d'autres possibilités, moins probables.
1) C'est une publicité du parti politique que veulent lancer cet automne Éric Caire et Richard Merlini. Cependant, il n'y a pas eu de demande de nouveau parti ou de réservation de nom de parti auprès du Directeur général des élections du Québec.
2) C'est CJMF (FM 93,3) qui veut se faire de la publicité, en lien avec la manifestation des cols rouges sur le budget Bachand.
3) C'est un autre blogueur de droite qui veut faire de la publicité pour son site.
4) C'est l'oeuvre des libertariens du site "Le Québécois libre" (car le nom y ressemble).
5) C'est une promotion de réseau de télévision anglais Sun Media News, le Fox News du Nord, qui devrait être en ondes en janvier 2011, si le CRTC accepte la demande. La plupart des informations sont en français et en anglais.
7) Jeff FIllion se lance en politique provinciale. Cependant, il ne serait pas d'accord avec les positions sur les accommodements raisonnables du vidéo, donc c'est peu probable.
Et vous, quel sont vos prévisions?
http://www.youtube.com/watch?v=Zylfzh8mdnI
http://www.liberte-quebec.ca/
Cependant, quelques indices me poussent à croire qu'il s'agit d'une initiative de Joanne Marcotte, réalisatrice du documentaire "L'Illusion tranquille" sur le modèle québécois, ancienne vice-présidente de la Commission Castonguay sur le financement du système de santé, blogueuse et chroniqueuse politique et ancienne bénévole pour l'équipe Caire à la chefferie de l'ADQ. Les citations d'elle et d'Éric Duhaime à la fin de la vidéo m'ont mis la puce à l'oreille. Ils se connaissent bien et ils collaborent régulièrement. Des commentaires laissés sur Facebook et sur le blogue www.lesanalystes.ca dont fait partie Éric Duhaime le laissent croire. D'ailleurs, Joanne Marcotte a déjà eu le projet de créer une émission hebdomadaire de débat de société, une sorte d'alternative à "Tout le monde en parle". De plus, elle n'est plus active sur son blogue et ne commente pas cette nouvelle, contrairement aux autres blogueurs.
Voici d'autres possibilités, moins probables.
1) C'est une publicité du parti politique que veulent lancer cet automne Éric Caire et Richard Merlini. Cependant, il n'y a pas eu de demande de nouveau parti ou de réservation de nom de parti auprès du Directeur général des élections du Québec.
2) C'est CJMF (FM 93,3) qui veut se faire de la publicité, en lien avec la manifestation des cols rouges sur le budget Bachand.
3) C'est un autre blogueur de droite qui veut faire de la publicité pour son site.
4) C'est l'oeuvre des libertariens du site "Le Québécois libre" (car le nom y ressemble).
5) C'est une promotion de réseau de télévision anglais Sun Media News, le Fox News du Nord, qui devrait être en ondes en janvier 2011, si le CRTC accepte la demande. La plupart des informations sont en français et en anglais.
7) Jeff FIllion se lance en politique provinciale. Cependant, il ne serait pas d'accord avec les positions sur les accommodements raisonnables du vidéo, donc c'est peu probable.
Et vous, quel sont vos prévisions?
http://www.youtube.com/watch?v=Zylfzh8mdnI
http://www.liberte-quebec.ca/
La violence dans les sports
Cette nouvelle peut sembler anodine, mais elle représente un courant de pensée bien cristallisé au Canada et au Québec. Le gouvernement de l'Ontario, mené par le libéral Dalton McGuinty, vient d'annoncer qu'il changeait d'idée et qu'il autorisait les combats extrêmes dans sa province. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit de la discipline qui mélange tous les types de combats, et dont les joueurs peuvent se battre autant debout que par terre.
Le gouvernement McGuinty a banni les combats extrêmes parce que ce sport n'était pas une priorité pour les familles ontariennes. C'est sûr que ce sport ne jouit pas de la popularité des Maple Leafs de Toronto, mais avec ce raisonnement, on pourrait aussi bannir la pétanque ou le curling, qui ne sont pas tellement pratiqués par les familles.
À mon avis, cette fausse raison dissimule deux choses. En premier lieu, le cabinet McGuinty ne connaît probablement pas beaucoup la discipline et son importance, car les arts martiaux mixtes sont en forte progression. Ce sport combine plusieurs types de combat, comme la boxe, le Jiu-jitsu, la lutte, le kickboxing et le muay thaï. Même si les adversaires sont laissés à eux-mêmes, il y a quand même des règles élémentaires qui régissent les combats. Par exemple, ils ne peuvent pas mordre ou mettre les doigts dans les yeux de l'adversaire. Il reste encore des ajustements à faire, mais les combats sont de plus en plus encadrés.
Mais surtout, la raison dissimule une propension à tenter de tout contrôler ce qui représente la violence afin de faire plaisir à un électorat féminin, féminisé ou pseudo-intellectuel. C'est une tendance chez les partis de gauche, qui n'ont pas comme clientèle de base celle qui adore les sports robustes.
Malheureusement, cette volonté d'interdire se traduit généralement en de l'hypocrisie collective. Par exemple, les Ontariens allaient voir des combats à Gatineau ou les regardaient sur Internet ou à la télévision. Il est presque impossible maintenant, avec toute la technologie à portée de main, d'interdire la diffusion d'images jugées déplaisantes. Mieux vaut faire pression pour encadrer un sport que de tenter de le bannir. En plus, cette décision a fait perdre beaucoup à l'Ontario en terme de retombées économiques.
Parallèlement à tout ça, L'Association médicale canadienne se penche sur la violence dans les sports, et en particulier sur la possibilité d'interdire les combats extrêmes et la boxe professionnelle. Évidemment, il est facile de prouver que les coups portés à la tête ne sont pas bons pour les athlètes. Mais est-ce à un gouvernement ou à un lobby médical de décider ce qui est bon ou non pour eux? À ce que je sache, les boxeurs se battent de plein gré, et les mesures de sécurité et de santé ont grandement évolué avec les années. La boxe n'est pas un sport barbare hérité de Rome, mais un sport complexe qui requiert de la technique et beaucoup d'entraînement.
Je reconnais que des modèles qui incarnent la violence peuvent influencer les enfants, mais si on commence à interdire la boxe, ensuite, ce sera le hockey, puis le soccer, et ça finira par la pétanque! Il faut offrir le plus de choix de sports possible aux jeunes afin qu'ils surmontent leur propension à la sédentarité et à l'obésité. Tout sport est risqué, j'en conviens, mais mieux vaut quelques foulures maintenant que des hôpitaux bondés dans 40 ans.
Le gouvernement doit cesser de vouloir protéger tout le monde de n'importe quoi. Il doit revenir à sa fonction première de s'occuper de sécurité publique, de pauvreté, d'économie, de culture, de justice, d'éducation et de santé.
Le gouvernement McGuinty a banni les combats extrêmes parce que ce sport n'était pas une priorité pour les familles ontariennes. C'est sûr que ce sport ne jouit pas de la popularité des Maple Leafs de Toronto, mais avec ce raisonnement, on pourrait aussi bannir la pétanque ou le curling, qui ne sont pas tellement pratiqués par les familles.
À mon avis, cette fausse raison dissimule deux choses. En premier lieu, le cabinet McGuinty ne connaît probablement pas beaucoup la discipline et son importance, car les arts martiaux mixtes sont en forte progression. Ce sport combine plusieurs types de combat, comme la boxe, le Jiu-jitsu, la lutte, le kickboxing et le muay thaï. Même si les adversaires sont laissés à eux-mêmes, il y a quand même des règles élémentaires qui régissent les combats. Par exemple, ils ne peuvent pas mordre ou mettre les doigts dans les yeux de l'adversaire. Il reste encore des ajustements à faire, mais les combats sont de plus en plus encadrés.
Mais surtout, la raison dissimule une propension à tenter de tout contrôler ce qui représente la violence afin de faire plaisir à un électorat féminin, féminisé ou pseudo-intellectuel. C'est une tendance chez les partis de gauche, qui n'ont pas comme clientèle de base celle qui adore les sports robustes.
Malheureusement, cette volonté d'interdire se traduit généralement en de l'hypocrisie collective. Par exemple, les Ontariens allaient voir des combats à Gatineau ou les regardaient sur Internet ou à la télévision. Il est presque impossible maintenant, avec toute la technologie à portée de main, d'interdire la diffusion d'images jugées déplaisantes. Mieux vaut faire pression pour encadrer un sport que de tenter de le bannir. En plus, cette décision a fait perdre beaucoup à l'Ontario en terme de retombées économiques.
Parallèlement à tout ça, L'Association médicale canadienne se penche sur la violence dans les sports, et en particulier sur la possibilité d'interdire les combats extrêmes et la boxe professionnelle. Évidemment, il est facile de prouver que les coups portés à la tête ne sont pas bons pour les athlètes. Mais est-ce à un gouvernement ou à un lobby médical de décider ce qui est bon ou non pour eux? À ce que je sache, les boxeurs se battent de plein gré, et les mesures de sécurité et de santé ont grandement évolué avec les années. La boxe n'est pas un sport barbare hérité de Rome, mais un sport complexe qui requiert de la technique et beaucoup d'entraînement.
Je reconnais que des modèles qui incarnent la violence peuvent influencer les enfants, mais si on commence à interdire la boxe, ensuite, ce sera le hockey, puis le soccer, et ça finira par la pétanque! Il faut offrir le plus de choix de sports possible aux jeunes afin qu'ils surmontent leur propension à la sédentarité et à l'obésité. Tout sport est risqué, j'en conviens, mais mieux vaut quelques foulures maintenant que des hôpitaux bondés dans 40 ans.
Le gouvernement doit cesser de vouloir protéger tout le monde de n'importe quoi. Il doit revenir à sa fonction première de s'occuper de sécurité publique, de pauvreté, d'économie, de culture, de justice, d'éducation et de santé.
jeudi 12 août 2010
Jean Charest (re)brasse ses cartes
C'est fait, Jean Charest a procédé à un remaniement ministériel avant la rentrée parlementaire. Il n'avait pas tellement le choix, car il devait remplacer Jacques Dupuis (Sécurité publique et leader parlementaire), Tony Tomassi (Famille) et David Whissel (Travail). Mais en remplaçant ces fonctions, il y a eu un effet domino qui a modifié la moitié des fonctions des ministres.
Par contre, il n'a pas admis de nouveau collègue au Conseil des ministres, si ce n'est de Jean-Marc Fournier, ancien ministre, qui hérite du ministère de la Justice et du poste de leader parlementaire. Avec la controverse sur le processus de nomination des juges, il se devait de nommer un ministre d'expérience pour remplacer Kathleen Weil, qui est avocat de formation de surcroît. Il sera assurément en mesure d'améliorer l'ambiance à l'Assemblée nationale, dominée lors de la dernière session parlementaire par un ton acrimonieux. La ministre Weil s'en va à l'Immigration, remplaçant Yolande James, qui garde la Famille.
La Sécurité publique est donnée à Robert Dutil, qui prend du gallon. Raymond Bachand garde les Finances, mais hérite du portefeuille du Revenu laissant vacant. Il jouit de toute la confiance de son chef pour redresser l'économie et les finances publiques.
Lise Thériault hérite du Travail, ministère stratégique au coeur des demandes d'enquête sur la construction. Son dossier des Services sociaux est remis à Dominique Vien, ministre junior, qui remet le ministère des Services gouvernementaux à Michelle Courchesne. Puisque ce ministère s'auto-gère, elle se voit aussi confier la présidence du Conseil du trésor. Elle devra assumer le rôle de "Madame Non" et s'assurer de respecter la réduction des hausses des dépenses gouvernementales. L'Éducation est confiée à Line Beauchamp, qui donne l'Environnement à Pierre Arcand, lequel confie les Relations internationales à Monique Gagnon-Tremblay, qui remet le Conseil du Trésor aux mains de Michelle Courchesne avec le sentiment du devoir accompli, puisqu'elle a réussi à signer une entente avec les employés du secteur public.
Outre ces changements liés directement ou indirectement aux postes à combler, Jean Charest en a profité pour changer les ministres gênants ou tannés. Par exemple, Julie Boulet se voit confier l'Emploi et la Solidarité sociale en remplacement de Sam Hamad, qui s'en va aux Transports, ministère qui donne le plus de contrats gouvernementaux aux entreprises.
Jean Charest a bien essayé de lui enlever le ministère de la Santé, mais puisque Yves Bolduc menaçait de claquer la porte et que des sondages internes du PLQ mettaient son comté en danger en cas d'élections partielles, il a gardé son portefeuille. Nathalie Normandeau demeure vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard garde l'Agriculture et les Affaires intergouvernementales, malgré la maladie, Laurent Lessard garde les Affaires municipales, Clément Gignac, le Développement économique, Christine Saint-Pierre, la Culture, Nicole Ménard, le Tourisme, Marguerite Blais, les Aînés, Pierre Corbeil, les Affaires autochtones, Norman MacMillan demeure ministre délégué aux Transports, malgré les récentes gaffes, probablement parce qu'il est le seul ministre de l'Outaouais, et Serge Simard demeure ministre délégué aux Ressources naturelles.
Ouf! C'est presque étourdissant, mais c'est ce à quoi se résume le remaniement ministériel de Jean Charest. Évidemment, les nombreux changements ne sont en aucun cas un renouveau : ils sentent davantage la fin de régime que le printemps. Mais il permet au gouvernement Charest d'acheter du temps. En effet, pendant une bonne partie de la prochaine session parlementaire, les ministres pourront dire qu'ils ne peuvent répondre aux nombreuses demandes car ils ne connaissent pas encore leurs dossiers. De plus, les demandes d'une enquête sur la construction seront formulées à Lise Thériault, qui n'a rien à voir dans cette histoire. Jean-Marc Fournier, plus sympathique que Jacques Dupuis comme leader parlementaire, tentera de calmer le jeu.
En plus, Jean Charest a réussi à changer un bon nombre de ministres qui étaient tannés de leurs ministères, comme Julie Boulet et Michelle Courchesne, à se débarrasser des ministres qui n'avaient pas assez d'expérience, comme Kathleen Weil, et à placer la plupart de ses ministres à un endroit qu'ils convoitaient, comme Sam Hamad et Monique Gagnon-Tremblay. Le départ de trois hommes permet la parité homme-femme au cabinet, principe auquel tient Jean Charest.
L'opposition a raison de le souligner, ce remaniement ne change pas tellement l'ambiance politique. Les parfums de scandales ne se sont que temporairement évaporés, mais ils reviendront en force à la prochaine session parlementaire. Et vous pouvez compter sur eux pour nous le faire savoir!
Par contre, il n'a pas admis de nouveau collègue au Conseil des ministres, si ce n'est de Jean-Marc Fournier, ancien ministre, qui hérite du ministère de la Justice et du poste de leader parlementaire. Avec la controverse sur le processus de nomination des juges, il se devait de nommer un ministre d'expérience pour remplacer Kathleen Weil, qui est avocat de formation de surcroît. Il sera assurément en mesure d'améliorer l'ambiance à l'Assemblée nationale, dominée lors de la dernière session parlementaire par un ton acrimonieux. La ministre Weil s'en va à l'Immigration, remplaçant Yolande James, qui garde la Famille.
La Sécurité publique est donnée à Robert Dutil, qui prend du gallon. Raymond Bachand garde les Finances, mais hérite du portefeuille du Revenu laissant vacant. Il jouit de toute la confiance de son chef pour redresser l'économie et les finances publiques.
Lise Thériault hérite du Travail, ministère stratégique au coeur des demandes d'enquête sur la construction. Son dossier des Services sociaux est remis à Dominique Vien, ministre junior, qui remet le ministère des Services gouvernementaux à Michelle Courchesne. Puisque ce ministère s'auto-gère, elle se voit aussi confier la présidence du Conseil du trésor. Elle devra assumer le rôle de "Madame Non" et s'assurer de respecter la réduction des hausses des dépenses gouvernementales. L'Éducation est confiée à Line Beauchamp, qui donne l'Environnement à Pierre Arcand, lequel confie les Relations internationales à Monique Gagnon-Tremblay, qui remet le Conseil du Trésor aux mains de Michelle Courchesne avec le sentiment du devoir accompli, puisqu'elle a réussi à signer une entente avec les employés du secteur public.
Outre ces changements liés directement ou indirectement aux postes à combler, Jean Charest en a profité pour changer les ministres gênants ou tannés. Par exemple, Julie Boulet se voit confier l'Emploi et la Solidarité sociale en remplacement de Sam Hamad, qui s'en va aux Transports, ministère qui donne le plus de contrats gouvernementaux aux entreprises.
Jean Charest a bien essayé de lui enlever le ministère de la Santé, mais puisque Yves Bolduc menaçait de claquer la porte et que des sondages internes du PLQ mettaient son comté en danger en cas d'élections partielles, il a gardé son portefeuille. Nathalie Normandeau demeure vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard garde l'Agriculture et les Affaires intergouvernementales, malgré la maladie, Laurent Lessard garde les Affaires municipales, Clément Gignac, le Développement économique, Christine Saint-Pierre, la Culture, Nicole Ménard, le Tourisme, Marguerite Blais, les Aînés, Pierre Corbeil, les Affaires autochtones, Norman MacMillan demeure ministre délégué aux Transports, malgré les récentes gaffes, probablement parce qu'il est le seul ministre de l'Outaouais, et Serge Simard demeure ministre délégué aux Ressources naturelles.
Ouf! C'est presque étourdissant, mais c'est ce à quoi se résume le remaniement ministériel de Jean Charest. Évidemment, les nombreux changements ne sont en aucun cas un renouveau : ils sentent davantage la fin de régime que le printemps. Mais il permet au gouvernement Charest d'acheter du temps. En effet, pendant une bonne partie de la prochaine session parlementaire, les ministres pourront dire qu'ils ne peuvent répondre aux nombreuses demandes car ils ne connaissent pas encore leurs dossiers. De plus, les demandes d'une enquête sur la construction seront formulées à Lise Thériault, qui n'a rien à voir dans cette histoire. Jean-Marc Fournier, plus sympathique que Jacques Dupuis comme leader parlementaire, tentera de calmer le jeu.
En plus, Jean Charest a réussi à changer un bon nombre de ministres qui étaient tannés de leurs ministères, comme Julie Boulet et Michelle Courchesne, à se débarrasser des ministres qui n'avaient pas assez d'expérience, comme Kathleen Weil, et à placer la plupart de ses ministres à un endroit qu'ils convoitaient, comme Sam Hamad et Monique Gagnon-Tremblay. Le départ de trois hommes permet la parité homme-femme au cabinet, principe auquel tient Jean Charest.
L'opposition a raison de le souligner, ce remaniement ne change pas tellement l'ambiance politique. Les parfums de scandales ne se sont que temporairement évaporés, mais ils reviendront en force à la prochaine session parlementaire. Et vous pouvez compter sur eux pour nous le faire savoir!
lundi 9 août 2010
Jacques Dupuis quitte la vie politique
Ce n'est pas une figure connue de tout le monde, mais Jacques Dupuis quitte la vie politique. Il était l'un des ministres les plus importants du gouvernement Charest. En plus de s'occuper du portefeuille de la Sécurité publique, il était leader parlementaire. Lors de la dernière session parlementaire, c'est lui qui devait faire face aux demandes répétées de l'opposition de tenir une enquête publique sur l'industrie de la construction. Sa position devenait insoutenable.
Selon de nombreux analystes de la politique, il voulait quitter ce printemps, mais Jean Charest lui a demandé de reporter son annonce au mois d'août, pour qu'elle doit davantage interprétée comme un renouveau que comme une suite d'abandons. Jean-Marc Fournier sera candidat dans son comté, Saint-Laurent, un château-fort libéral.
Selon le PQ, les récentes démissions de Philippe Couillard, de Monique Jérôme-Forget et maintenant de Jacques Dupuis sentent la fin de régime. Malheureusement, il reste encore trois ans!
Il y aura probablement un remaniement ministériel avant la prochaine session parlementaire, quelque part entre la fin du mois d'août et le début de septembre. Jean Charest devra choisir un nouveau leader du gouvernement, qui pourrait être Jean-Marc Fournier, un politicien sympathique, de même que des ministres de la Sécurité publique, du Travail (David Whissel a dû partir en raison de conflits d'intérêts avec sa compagnie) et de la Famille (Tony Tomassi a dû partir en raison de ses liens douteux avec BCIA).
Reste à voir si le gouvernement va réussir à remonter dans les intentions de vote. Jean Charest est comme un chat, il a neuf vies, mais il pourrait être rendu à sa dernière!
Selon de nombreux analystes de la politique, il voulait quitter ce printemps, mais Jean Charest lui a demandé de reporter son annonce au mois d'août, pour qu'elle doit davantage interprétée comme un renouveau que comme une suite d'abandons. Jean-Marc Fournier sera candidat dans son comté, Saint-Laurent, un château-fort libéral.
Selon le PQ, les récentes démissions de Philippe Couillard, de Monique Jérôme-Forget et maintenant de Jacques Dupuis sentent la fin de régime. Malheureusement, il reste encore trois ans!
Il y aura probablement un remaniement ministériel avant la prochaine session parlementaire, quelque part entre la fin du mois d'août et le début de septembre. Jean Charest devra choisir un nouveau leader du gouvernement, qui pourrait être Jean-Marc Fournier, un politicien sympathique, de même que des ministres de la Sécurité publique, du Travail (David Whissel a dû partir en raison de conflits d'intérêts avec sa compagnie) et de la Famille (Tony Tomassi a dû partir en raison de ses liens douteux avec BCIA).
Reste à voir si le gouvernement va réussir à remonter dans les intentions de vote. Jean Charest est comme un chat, il a neuf vies, mais il pourrait être rendu à sa dernière!
jeudi 5 août 2010
Pourquoi pas un peu de politique fédérale?
Comme à chaque rentrée parlementaire depuis la réunification de la droite, des menaces d'élections planent sur le Parlement canadien. Et à moins d'un massacre du Parti libéral de Michael Ignatieff, le gouvernement élu sera encore minoritaire. Et tant que les Québécois voteront à environ 35 % pour le Bloc québécois, ce parti récoltera environ les deux tiers des circonscriptions du Québec, à cause de la division du vote fédéraliste. Et tant que le gouvernement sera minoritaire, il sera paralysé et il ne pourra pas penser à moyen ou à long terme.
Même si les électeurs québécois ne se soucient pas tellement de la politique fédérale, je pense qu'une simple réflexion leur permettrait de voter de façon plus intelligente. Avec le temps, Gilles Duceppe, redoutable politicien, a su adapter son discours. À l'origine formé afin de préparer l'indépendance du Québec, le Bloc québécois est maintenant officiellement un parti qui ne sert qu'à empêcher la majorité de Stephen Harper, dépeint comme un Georges W. Bush du Nord. Le parti ne vise maintenant donc qu'à mettre du sable dans l'engrenage du Parlement canadien, sans toutefois avoir besoin de 50 % des votes plus un comme c'est le cas lors d'un référendum.
Si le Bloc québécois a bel et bien coûté la majorité aux conservateurs lors des dernières élections, je ne pense pas que la force du parti souverainiste est bonne à moyen et à long terme pour la gauche québécoise. Je m'explique : puisque le Bloc québécois divise le vote fédéraliste, cela désavantage aussi le Parti libéral du Canada, parti plus à gauche que le Parti conservateur du Canada. N'oublions pas que les libéraux de Trudeau et de Chrétien ont été majoritaires grâce aux nombreux sièges remportés au Québec. Le Bloc québécois désavantage aussi le NPD, parti encore plus à gauche.
Selon moi, les positions du PLC, du Bloc et du NPD ne sont pas très différentes. À preuve, les nombreux projets de coalition qui font les manchettes depuis quelque temps. Je pense qu'une solide opposition aux conservateurs serait capable de les renverser, mais ce n'est malheureusement pas possible avec la force du Bloc québécois. Les conservateurs dépassent rarement les 40 % dans les intentions de vote, et ils sont concentrés dans l'Ouest du Canada.
À mon avis, le Bloc québécois est devenu un clone du NPD qui ne fait que critiquer le parti au pouvoir, mais qui n'a aucune chance de gouverner. En votant toujours pour ce parti, les Québécois deviennent des gérants d'estrades qui ne profitent pas des avantages de voter pour un parti apte à prendre le pouvoir, ce qui augmente le cynisme. Seule la région de Québec a droit à des promesses intéressantes des libéraux et des conservateurs, car elle n'a pas une clientèle acquise.
Même si les électeurs québécois ne se soucient pas tellement de la politique fédérale, je pense qu'une simple réflexion leur permettrait de voter de façon plus intelligente. Avec le temps, Gilles Duceppe, redoutable politicien, a su adapter son discours. À l'origine formé afin de préparer l'indépendance du Québec, le Bloc québécois est maintenant officiellement un parti qui ne sert qu'à empêcher la majorité de Stephen Harper, dépeint comme un Georges W. Bush du Nord. Le parti ne vise maintenant donc qu'à mettre du sable dans l'engrenage du Parlement canadien, sans toutefois avoir besoin de 50 % des votes plus un comme c'est le cas lors d'un référendum.
Si le Bloc québécois a bel et bien coûté la majorité aux conservateurs lors des dernières élections, je ne pense pas que la force du parti souverainiste est bonne à moyen et à long terme pour la gauche québécoise. Je m'explique : puisque le Bloc québécois divise le vote fédéraliste, cela désavantage aussi le Parti libéral du Canada, parti plus à gauche que le Parti conservateur du Canada. N'oublions pas que les libéraux de Trudeau et de Chrétien ont été majoritaires grâce aux nombreux sièges remportés au Québec. Le Bloc québécois désavantage aussi le NPD, parti encore plus à gauche.
Selon moi, les positions du PLC, du Bloc et du NPD ne sont pas très différentes. À preuve, les nombreux projets de coalition qui font les manchettes depuis quelque temps. Je pense qu'une solide opposition aux conservateurs serait capable de les renverser, mais ce n'est malheureusement pas possible avec la force du Bloc québécois. Les conservateurs dépassent rarement les 40 % dans les intentions de vote, et ils sont concentrés dans l'Ouest du Canada.
À mon avis, le Bloc québécois est devenu un clone du NPD qui ne fait que critiquer le parti au pouvoir, mais qui n'a aucune chance de gouverner. En votant toujours pour ce parti, les Québécois deviennent des gérants d'estrades qui ne profitent pas des avantages de voter pour un parti apte à prendre le pouvoir, ce qui augmente le cynisme. Seule la région de Québec a droit à des promesses intéressantes des libéraux et des conservateurs, car elle n'a pas une clientèle acquise.
mardi 3 août 2010
La longue traversée du désert
Les médias montréalais n'en font pas vraiment état, mais un récent sondage place l'ADQ en avance dans la région de Québec. Peut-être que le parti n'est pas complètement à l'agonie, après tout. Et même si le présent est garant de l'avenir, il est très difficile de le deviner!
La région de Québec, surnommée parfois l'adéquistan, vote depuis quelques années plus à droite que les autres régions. Aux dernières élections, elle a fait la gaffe d'élire de nombreux députés libéraux, en raison de l'effondrement de l'ADQ. Les électeurs ont cru à tort que le PLQ allait faire du ménage dans sa fonction publique, ce qui n'a pas été le cas. La manifestation des cols rouges à la suite de la présentation du budget Bachand a montré la passion et le désir des gens de Québec pour le changement.
Au Québec, le PQ maintient avance sur le PLQ, mais il est difficile de déterminer si la troupe de Pauline Marois sera majoritaire. Une balance du pouvoir détenue par l'ADQ serait un bon scénario pour ce parti.
En attendant, le nouveau chef Gérard Deltell demeure dans l'ombre et travaille à rebâtir l'organisation. Il est toujours mieux de se faire oublier pour revenir fort aux élections. Qui sait ce qui va se passer dans trois ans? Est-ce que Jean Charest et Pauline Marois y seront toujours? On verra!
En attendant, chers lecteurs et lectrices, passez un bel été, et je reviens avec de nombreux articles, j'ai eu beaucoup d'inspiration pendant mon tour du Lac Saint-Jean en vélo!
La région de Québec, surnommée parfois l'adéquistan, vote depuis quelques années plus à droite que les autres régions. Aux dernières élections, elle a fait la gaffe d'élire de nombreux députés libéraux, en raison de l'effondrement de l'ADQ. Les électeurs ont cru à tort que le PLQ allait faire du ménage dans sa fonction publique, ce qui n'a pas été le cas. La manifestation des cols rouges à la suite de la présentation du budget Bachand a montré la passion et le désir des gens de Québec pour le changement.
Au Québec, le PQ maintient avance sur le PLQ, mais il est difficile de déterminer si la troupe de Pauline Marois sera majoritaire. Une balance du pouvoir détenue par l'ADQ serait un bon scénario pour ce parti.
En attendant, le nouveau chef Gérard Deltell demeure dans l'ombre et travaille à rebâtir l'organisation. Il est toujours mieux de se faire oublier pour revenir fort aux élections. Qui sait ce qui va se passer dans trois ans? Est-ce que Jean Charest et Pauline Marois y seront toujours? On verra!
En attendant, chers lecteurs et lectrices, passez un bel été, et je reviens avec de nombreux articles, j'ai eu beaucoup d'inspiration pendant mon tour du Lac Saint-Jean en vélo!
S'abonner à :
Messages (Atom)