mercredi 27 avril 2011

La remontée du NPD


Et voilà! Avec la remontée spectaculaire du NPD au Canada, en particulier au Québec, et la descente aux enfers du Parti libéral, le Bloc n'a plus sa "raison d'être". En effet, Gilles Duceppe ne peut plus se plaindre du caractère centralisateur des libéraux, ni de la politique de Bush des conservateurs, car les néodémocrates sont en mesure de s'y opposer en formant une dualité droite-gauche.

Il aura fallu quand même 20 ans avant que le Bloc n'atteigne sa date de péremption. Le chef a réussi de façon magistrale à s'adapter à la montée du Parti conservateur en le diabolisant, tout en continuant à dénoncer les libéraux et en conservant les militants souverainistes.

Il reste à savoir si le Parti conservateur sera majoritaire aux prochaines élections. À égalité avec le PLC, le NPD peut lui procurer le nombre de sièges nécessaires, mais s'il continue sur sa lancée, il pourrait venir brouiller les cartes. Si le gouvernement est majoritaire, il pourrait y avoir à moyen terme une fusion entre le NPD et le PLC afin de barrer la route à la droite. Il faut admettre que les programmes des deux partis se ressemblent en plusieurs points. Les libéraux ont viré vers le centre-gauche depuis le départ de Paul Martin.

Le NPD doit encore convaincre l'Ontario de sa pertinence. La province a de très mauvais souvenirs de Bob Rae, qui l'a fortement endettée lorsqu'il formait un gouvernement néodémocrate.

Qui a dit que l'élection ne servait à rien?

À suivre!