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mardi 5 octobre 2010

La marche bleue du Carnaval


Samedi, lors de la Marche bleue, une pancarte a bien fait rire les gens. Elle dressait un parallèle entre la controverse de l'article du magazine "Maclean's" sur la corruption au Québec et le retour possible d'une équipe de hockey à Québec. La méthode utilisée était fort simple, mais ô combien éloquente. De la page couverture de la revue, le mot "corrupt" était barré et changé pour "hockey", ce qui donnait le titre "The most hockey province in Canada".

Le jeu de mot représente bien ce que je pense de la ferveur du hockey dans la belle province. La Marche bleue a prouvé à l'Amérique du Nord et au reste du Canada que le hockey occupait une place de choix dans le coeur des gens de Québec. Même si cette marche de plus de 60 000 personnes ne signifie pas nécessairement le retour automatique des Nordiques, elle permet de mettre de la pression sur les politiciens et sur les gens d'affaires, qui tardent à se manifester dans le financement de l'amphithéâtre. Car c'est tout ce qu'il manque au projet. Le maire Labeaume aura beau déchirer sa chemise devant les caméras ou commencer à creuser les fondations avec sa propre pelle, il faut une participation du privé, sinon les Conservateurs ne pourront pas justifier la dépense au reste du Canada.

Les gens d'affaires doivent donc prendre les devants. Je suis persuadé que la Chambre de commerce de Québec y travaille. Mais au lieu de se plaindre de l'article des méchants anglais sur la corruption au Québec et l'utilisation du Bonhomme Carnaval pour illustrer la thèse, l'Office du tourisme doit elle aussi se mettre à la recherche de financement du privé. Le projet J'ai ma place de Mario Bédard a déjà permis d'amasser plus de 12 millions de dollars, c'est un bon début, mais il en faut plus. Il faut se dire que si Quebecor était prête à mettre entre 500 millions et 600 millions de dollars pour acheter les Canadiens de Montréal, elle devrait être capable d'assumer une partie du coût du Colisée, car l'équipe qu'elle désire acheter coûte autour de 200 millions de dollars. Il faut juste retourner les projecteurs sur PKP et lui mettre de la pression.

Il faut à tout prix profiter de l'effervescence de la ville de Québec pour ramener les Nordiques. Mais pas à n'importe prix! L'état pitoyable des finances publiques doit être pris en compte.

Go Nordiques, go!

jeudi 9 septembre 2010

Le quotient des électeurs


Après le quotient intellectuel, le quotient social, le quotient technologique et le quotient émotionnel, il existe maintenant le quotient des électeurs.

Cette réalité est rarement abordée sur la place publique, mais elle est très importante dans le processus décisionnel des politiciens. Sans être scientifique, fixe ou officiel, les élus en tiennent compte dans leurs choix d'annonces de dépenses publiques, en particulier à la veille d'élections générales, mais parfois aussi lors d'élections partielles.

Pour faire une histoire courte, les conseillers politiques séparent toujours les circonscriptions en fonction de leurs chances de victoire. Si certaines sont assurées (les comtés des chefs de partis) et que d'autres sont impossibles (comme l'Ouest de Montréal pour le PQ), d'autres peuvent changer de partis presque à chaque élection. De ce fait, elles deviennent attrayantes pour le parti au pouvoir, qui n'hésite pas à déployer des efforts et à procéder à des annonces pour aller les chercher.

La croyance selon laquelle "il faut voter du bon bord" est en fait un mythe. Les régions de l'Outaouais et de l'Ouest de Montréal n'ont pas été choyées par le Parti libéral du Québec, même si elles sont rouges. Et c'est la même chose sous les gouvernements péquistes.

Au Québec, les régions qui sont le plus attrayantes pour les partis sont le 450 et la grande région de Québec. Nous en avons un exemple flagrant présentement dans le dossier de l'amphithéâtre et du retour des Nordiques. Régis Labeaume n'a vraiment pas eu de difficulté à convaincre Jean Charest de s'engager à la hauteur de 45 % du coût de la construction du nouveau Colisée, donc environ 180 millions de dollars. Pourtant, en pleine période de prétendue austérité économique, le gouvernement Charest devrait être beaucoup plus hésitant à dépenser, même si le projet est porteur.

Au fédéral, malgré l'importante députation dans la région, c'est plus difficile de convaincre les conservateurs en raison de leur idéologie orientée vers le privé et de l'importance relative de Québec au Canada. Mais je pense que le caucus du Québec va réussir à convaincre les autres députés conservateurs, ce n'est qu'une question de temps. Si une ville de la même grandeur ne figurait pas parmi les comtés prenables, la demande aurait probablement déjà été balayée du revers de la main.

Au fédéral, l'équivalent est plutôt l'Ontario, qui vote tantôt pour les conservateurs, tantôt pour les libéraux. D'ailleurs, c'est presque toujours dans cette province que se décide l'issue des élections. Ce sont donc eux qui reçoivent le plus de promesses et d'investissements lorsque des élections s'en viennent.

La morale de l'histoire : les électeurs d'une même circonscription doivent toujours voter en fonction de leurs intérêts.

lundi 6 septembre 2010

Le retour des Nordiques


Selon de nombreux observateurs, le retour des Nordiques serait imminent. Gary Bettman n'attendrait qu'une garantie de construction d'un amphithéâtre pour transférer l'équipe des Islanders de New York à Québec. Sans surprises, Pierre-Karl Péladeau, président de Quebecor, serait l'acheteur.

Le rapport de Team Québec rédigé par Claude Rousseau a été lu par un adjoint de Stephen Harper, en plus de Sam Hamad (ministre provincial responsable de Québec) et Régis Labeaume. La ville propose de fournir 50 millions de dollars, mais demande 175 millions de dollars au provincial et au fédéral. Le gouvernement Charest est déjà convaincu, donc il reste les conservateurs à s'avancer sur la question. Selon les rumeurs, l'aile québécoise, menée par Christian Paradis et Josée Verner, aurait de la difficulté à vendre le projet à la députation de l'ouest. Bien qu'hésitants, les conservateurs ont grandement avantage à contribuer financièrement au projet, s'ils veulent récolter les retombées électorales du retour des Nordiques et ainsi avoir une chance d'être majoritaires aux prochaines élections.

Même si Québec est un petit marché, la vigueur économique de la ville, son importance politique et la passion des habitants sont des éléments qui penchent grandement dans la balance. À titre d'exemple, le fanclub Nordiques Nation, lancé par CHOI-FM il y a quelques jours, est maintenant rendu à 100 000 membres!

http://www.nordiquesnation.com/

En outre, la Marche bleue, une autre mobilisation populaire, mais cette fois bien plus visible, aura lieu le 2 octobre sur les Plaines d'Abraham. L'événement risque d'être fort populaire, ce qui va contribuer à mettre de la pression sur les politiciens. Même les bloquistes ont donné leur appui au projet de nouveau colisée et au retour d'une équipe, donc aucun politicien n'ose s'y opposer.

Le projet de présenter les Jeux olympiques pourrait aider à convaincre les conservateurs, qui vont appuyer la candidature. Cependant, cet événement n'a pas nécessairement de lien avec le retour des Nordiques.

Il va sans dire que les Islanders ne sont pas la plus belle équipe, mais il y a quand même des joueurs d'avenir, comme John Tavares et Kyle Okposo. Mark Streit effectuerait pour sa part un retour en sol québécois. Le seul vrai hic, c'est Rick Dipietro, qui va essayer de ne pas se blesser encore!