
Samedi, lors de la Marche bleue, une pancarte a bien fait rire les gens. Elle dressait un parallèle entre la controverse de l'article du magazine "Maclean's" sur la corruption au Québec et le retour possible d'une équipe de hockey à Québec. La méthode utilisée était fort simple, mais ô combien éloquente. De la page couverture de la revue, le mot "corrupt" était barré et changé pour "hockey", ce qui donnait le titre "The most hockey province in Canada".
Le jeu de mot représente bien ce que je pense de la ferveur du hockey dans la belle province. La Marche bleue a prouvé à l'Amérique du Nord et au reste du Canada que le hockey occupait une place de choix dans le coeur des gens de Québec. Même si cette marche de plus de 60 000 personnes ne signifie pas nécessairement le retour automatique des Nordiques, elle permet de mettre de la pression sur les politiciens et sur les gens d'affaires, qui tardent à se manifester dans le financement de l'amphithéâtre. Car c'est tout ce qu'il manque au projet. Le maire Labeaume aura beau déchirer sa chemise devant les caméras ou commencer à creuser les fondations avec sa propre pelle, il faut une participation du privé, sinon les Conservateurs ne pourront pas justifier la dépense au reste du Canada.
Les gens d'affaires doivent donc prendre les devants. Je suis persuadé que la Chambre de commerce de Québec y travaille. Mais au lieu de se plaindre de l'article des méchants anglais sur la corruption au Québec et l'utilisation du Bonhomme Carnaval pour illustrer la thèse, l'Office du tourisme doit elle aussi se mettre à la recherche de financement du privé. Le projet J'ai ma place de Mario Bédard a déjà permis d'amasser plus de 12 millions de dollars, c'est un bon début, mais il en faut plus. Il faut se dire que si Quebecor était prête à mettre entre 500 millions et 600 millions de dollars pour acheter les Canadiens de Montréal, elle devrait être capable d'assumer une partie du coût du Colisée, car l'équipe qu'elle désire acheter coûte autour de 200 millions de dollars. Il faut juste retourner les projecteurs sur PKP et lui mettre de la pression.
Il faut à tout prix profiter de l'effervescence de la ville de Québec pour ramener les Nordiques. Mais pas à n'importe prix! L'état pitoyable des finances publiques doit être pris en compte.
Go Nordiques, go!