jeudi 19 août 2010
Résultats du sondage
Bravo, vous avez voté à l'unanimité "Je déteste" à la question très pertinente : "Aimez-vous Jean Charest?" Je vous invite à venir voter en grand nombre sur l'autre sondage sur la popularité des chefs de partis!
mardi 17 août 2010
Vidéo mystérieuse...
J'ai reçu par courriel un message laconique me demandant de contribuer à populariser une vidéo. Tout ce que je sais, c'est qu'il y aura une annonce sur le sujet le 1er septembre. En attendant, il n'y a pas d'information qui coule. De nombreux blogues politiques québécois font état de ce vidéo, et personne n'a l'air au courant. À l'origine, je croyais qu'il s'agissait de souverainistes, en raison du nom (Réseau liberté Québec), mais je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait d'une publicité d'un réseau ou d'un mouvement résolument de centre-droite ou de droite. Peu de détails sont donnés, si ce n'est que le "mouvement" commencera le 23 octobre. Je me perds en conjonctures sur la nature du mouvement.
Cependant, quelques indices me poussent à croire qu'il s'agit d'une initiative de Joanne Marcotte, réalisatrice du documentaire "L'Illusion tranquille" sur le modèle québécois, ancienne vice-présidente de la Commission Castonguay sur le financement du système de santé, blogueuse et chroniqueuse politique et ancienne bénévole pour l'équipe Caire à la chefferie de l'ADQ. Les citations d'elle et d'Éric Duhaime à la fin de la vidéo m'ont mis la puce à l'oreille. Ils se connaissent bien et ils collaborent régulièrement. Des commentaires laissés sur Facebook et sur le blogue www.lesanalystes.ca dont fait partie Éric Duhaime le laissent croire. D'ailleurs, Joanne Marcotte a déjà eu le projet de créer une émission hebdomadaire de débat de société, une sorte d'alternative à "Tout le monde en parle". De plus, elle n'est plus active sur son blogue et ne commente pas cette nouvelle, contrairement aux autres blogueurs.
Voici d'autres possibilités, moins probables.
1) C'est une publicité du parti politique que veulent lancer cet automne Éric Caire et Richard Merlini. Cependant, il n'y a pas eu de demande de nouveau parti ou de réservation de nom de parti auprès du Directeur général des élections du Québec.
2) C'est CJMF (FM 93,3) qui veut se faire de la publicité, en lien avec la manifestation des cols rouges sur le budget Bachand.
3) C'est un autre blogueur de droite qui veut faire de la publicité pour son site.
4) C'est l'oeuvre des libertariens du site "Le Québécois libre" (car le nom y ressemble).
5) C'est une promotion de réseau de télévision anglais Sun Media News, le Fox News du Nord, qui devrait être en ondes en janvier 2011, si le CRTC accepte la demande. La plupart des informations sont en français et en anglais.
7) Jeff FIllion se lance en politique provinciale. Cependant, il ne serait pas d'accord avec les positions sur les accommodements raisonnables du vidéo, donc c'est peu probable.
Et vous, quel sont vos prévisions?
http://www.youtube.com/watch?v=Zylfzh8mdnI
http://www.liberte-quebec.ca/
Cependant, quelques indices me poussent à croire qu'il s'agit d'une initiative de Joanne Marcotte, réalisatrice du documentaire "L'Illusion tranquille" sur le modèle québécois, ancienne vice-présidente de la Commission Castonguay sur le financement du système de santé, blogueuse et chroniqueuse politique et ancienne bénévole pour l'équipe Caire à la chefferie de l'ADQ. Les citations d'elle et d'Éric Duhaime à la fin de la vidéo m'ont mis la puce à l'oreille. Ils se connaissent bien et ils collaborent régulièrement. Des commentaires laissés sur Facebook et sur le blogue www.lesanalystes.ca dont fait partie Éric Duhaime le laissent croire. D'ailleurs, Joanne Marcotte a déjà eu le projet de créer une émission hebdomadaire de débat de société, une sorte d'alternative à "Tout le monde en parle". De plus, elle n'est plus active sur son blogue et ne commente pas cette nouvelle, contrairement aux autres blogueurs.
Voici d'autres possibilités, moins probables.
1) C'est une publicité du parti politique que veulent lancer cet automne Éric Caire et Richard Merlini. Cependant, il n'y a pas eu de demande de nouveau parti ou de réservation de nom de parti auprès du Directeur général des élections du Québec.
2) C'est CJMF (FM 93,3) qui veut se faire de la publicité, en lien avec la manifestation des cols rouges sur le budget Bachand.
3) C'est un autre blogueur de droite qui veut faire de la publicité pour son site.
4) C'est l'oeuvre des libertariens du site "Le Québécois libre" (car le nom y ressemble).
5) C'est une promotion de réseau de télévision anglais Sun Media News, le Fox News du Nord, qui devrait être en ondes en janvier 2011, si le CRTC accepte la demande. La plupart des informations sont en français et en anglais.
7) Jeff FIllion se lance en politique provinciale. Cependant, il ne serait pas d'accord avec les positions sur les accommodements raisonnables du vidéo, donc c'est peu probable.
Et vous, quel sont vos prévisions?
http://www.youtube.com/watch?v=Zylfzh8mdnI
http://www.liberte-quebec.ca/
La violence dans les sports
Cette nouvelle peut sembler anodine, mais elle représente un courant de pensée bien cristallisé au Canada et au Québec. Le gouvernement de l'Ontario, mené par le libéral Dalton McGuinty, vient d'annoncer qu'il changeait d'idée et qu'il autorisait les combats extrêmes dans sa province. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit de la discipline qui mélange tous les types de combats, et dont les joueurs peuvent se battre autant debout que par terre.
Le gouvernement McGuinty a banni les combats extrêmes parce que ce sport n'était pas une priorité pour les familles ontariennes. C'est sûr que ce sport ne jouit pas de la popularité des Maple Leafs de Toronto, mais avec ce raisonnement, on pourrait aussi bannir la pétanque ou le curling, qui ne sont pas tellement pratiqués par les familles.
À mon avis, cette fausse raison dissimule deux choses. En premier lieu, le cabinet McGuinty ne connaît probablement pas beaucoup la discipline et son importance, car les arts martiaux mixtes sont en forte progression. Ce sport combine plusieurs types de combat, comme la boxe, le Jiu-jitsu, la lutte, le kickboxing et le muay thaï. Même si les adversaires sont laissés à eux-mêmes, il y a quand même des règles élémentaires qui régissent les combats. Par exemple, ils ne peuvent pas mordre ou mettre les doigts dans les yeux de l'adversaire. Il reste encore des ajustements à faire, mais les combats sont de plus en plus encadrés.
Mais surtout, la raison dissimule une propension à tenter de tout contrôler ce qui représente la violence afin de faire plaisir à un électorat féminin, féminisé ou pseudo-intellectuel. C'est une tendance chez les partis de gauche, qui n'ont pas comme clientèle de base celle qui adore les sports robustes.
Malheureusement, cette volonté d'interdire se traduit généralement en de l'hypocrisie collective. Par exemple, les Ontariens allaient voir des combats à Gatineau ou les regardaient sur Internet ou à la télévision. Il est presque impossible maintenant, avec toute la technologie à portée de main, d'interdire la diffusion d'images jugées déplaisantes. Mieux vaut faire pression pour encadrer un sport que de tenter de le bannir. En plus, cette décision a fait perdre beaucoup à l'Ontario en terme de retombées économiques.
Parallèlement à tout ça, L'Association médicale canadienne se penche sur la violence dans les sports, et en particulier sur la possibilité d'interdire les combats extrêmes et la boxe professionnelle. Évidemment, il est facile de prouver que les coups portés à la tête ne sont pas bons pour les athlètes. Mais est-ce à un gouvernement ou à un lobby médical de décider ce qui est bon ou non pour eux? À ce que je sache, les boxeurs se battent de plein gré, et les mesures de sécurité et de santé ont grandement évolué avec les années. La boxe n'est pas un sport barbare hérité de Rome, mais un sport complexe qui requiert de la technique et beaucoup d'entraînement.
Je reconnais que des modèles qui incarnent la violence peuvent influencer les enfants, mais si on commence à interdire la boxe, ensuite, ce sera le hockey, puis le soccer, et ça finira par la pétanque! Il faut offrir le plus de choix de sports possible aux jeunes afin qu'ils surmontent leur propension à la sédentarité et à l'obésité. Tout sport est risqué, j'en conviens, mais mieux vaut quelques foulures maintenant que des hôpitaux bondés dans 40 ans.
Le gouvernement doit cesser de vouloir protéger tout le monde de n'importe quoi. Il doit revenir à sa fonction première de s'occuper de sécurité publique, de pauvreté, d'économie, de culture, de justice, d'éducation et de santé.
Le gouvernement McGuinty a banni les combats extrêmes parce que ce sport n'était pas une priorité pour les familles ontariennes. C'est sûr que ce sport ne jouit pas de la popularité des Maple Leafs de Toronto, mais avec ce raisonnement, on pourrait aussi bannir la pétanque ou le curling, qui ne sont pas tellement pratiqués par les familles.
À mon avis, cette fausse raison dissimule deux choses. En premier lieu, le cabinet McGuinty ne connaît probablement pas beaucoup la discipline et son importance, car les arts martiaux mixtes sont en forte progression. Ce sport combine plusieurs types de combat, comme la boxe, le Jiu-jitsu, la lutte, le kickboxing et le muay thaï. Même si les adversaires sont laissés à eux-mêmes, il y a quand même des règles élémentaires qui régissent les combats. Par exemple, ils ne peuvent pas mordre ou mettre les doigts dans les yeux de l'adversaire. Il reste encore des ajustements à faire, mais les combats sont de plus en plus encadrés.
Mais surtout, la raison dissimule une propension à tenter de tout contrôler ce qui représente la violence afin de faire plaisir à un électorat féminin, féminisé ou pseudo-intellectuel. C'est une tendance chez les partis de gauche, qui n'ont pas comme clientèle de base celle qui adore les sports robustes.
Malheureusement, cette volonté d'interdire se traduit généralement en de l'hypocrisie collective. Par exemple, les Ontariens allaient voir des combats à Gatineau ou les regardaient sur Internet ou à la télévision. Il est presque impossible maintenant, avec toute la technologie à portée de main, d'interdire la diffusion d'images jugées déplaisantes. Mieux vaut faire pression pour encadrer un sport que de tenter de le bannir. En plus, cette décision a fait perdre beaucoup à l'Ontario en terme de retombées économiques.
Parallèlement à tout ça, L'Association médicale canadienne se penche sur la violence dans les sports, et en particulier sur la possibilité d'interdire les combats extrêmes et la boxe professionnelle. Évidemment, il est facile de prouver que les coups portés à la tête ne sont pas bons pour les athlètes. Mais est-ce à un gouvernement ou à un lobby médical de décider ce qui est bon ou non pour eux? À ce que je sache, les boxeurs se battent de plein gré, et les mesures de sécurité et de santé ont grandement évolué avec les années. La boxe n'est pas un sport barbare hérité de Rome, mais un sport complexe qui requiert de la technique et beaucoup d'entraînement.
Je reconnais que des modèles qui incarnent la violence peuvent influencer les enfants, mais si on commence à interdire la boxe, ensuite, ce sera le hockey, puis le soccer, et ça finira par la pétanque! Il faut offrir le plus de choix de sports possible aux jeunes afin qu'ils surmontent leur propension à la sédentarité et à l'obésité. Tout sport est risqué, j'en conviens, mais mieux vaut quelques foulures maintenant que des hôpitaux bondés dans 40 ans.
Le gouvernement doit cesser de vouloir protéger tout le monde de n'importe quoi. Il doit revenir à sa fonction première de s'occuper de sécurité publique, de pauvreté, d'économie, de culture, de justice, d'éducation et de santé.
jeudi 12 août 2010
Jean Charest (re)brasse ses cartes
C'est fait, Jean Charest a procédé à un remaniement ministériel avant la rentrée parlementaire. Il n'avait pas tellement le choix, car il devait remplacer Jacques Dupuis (Sécurité publique et leader parlementaire), Tony Tomassi (Famille) et David Whissel (Travail). Mais en remplaçant ces fonctions, il y a eu un effet domino qui a modifié la moitié des fonctions des ministres.
Par contre, il n'a pas admis de nouveau collègue au Conseil des ministres, si ce n'est de Jean-Marc Fournier, ancien ministre, qui hérite du ministère de la Justice et du poste de leader parlementaire. Avec la controverse sur le processus de nomination des juges, il se devait de nommer un ministre d'expérience pour remplacer Kathleen Weil, qui est avocat de formation de surcroît. Il sera assurément en mesure d'améliorer l'ambiance à l'Assemblée nationale, dominée lors de la dernière session parlementaire par un ton acrimonieux. La ministre Weil s'en va à l'Immigration, remplaçant Yolande James, qui garde la Famille.
La Sécurité publique est donnée à Robert Dutil, qui prend du gallon. Raymond Bachand garde les Finances, mais hérite du portefeuille du Revenu laissant vacant. Il jouit de toute la confiance de son chef pour redresser l'économie et les finances publiques.
Lise Thériault hérite du Travail, ministère stratégique au coeur des demandes d'enquête sur la construction. Son dossier des Services sociaux est remis à Dominique Vien, ministre junior, qui remet le ministère des Services gouvernementaux à Michelle Courchesne. Puisque ce ministère s'auto-gère, elle se voit aussi confier la présidence du Conseil du trésor. Elle devra assumer le rôle de "Madame Non" et s'assurer de respecter la réduction des hausses des dépenses gouvernementales. L'Éducation est confiée à Line Beauchamp, qui donne l'Environnement à Pierre Arcand, lequel confie les Relations internationales à Monique Gagnon-Tremblay, qui remet le Conseil du Trésor aux mains de Michelle Courchesne avec le sentiment du devoir accompli, puisqu'elle a réussi à signer une entente avec les employés du secteur public.
Outre ces changements liés directement ou indirectement aux postes à combler, Jean Charest en a profité pour changer les ministres gênants ou tannés. Par exemple, Julie Boulet se voit confier l'Emploi et la Solidarité sociale en remplacement de Sam Hamad, qui s'en va aux Transports, ministère qui donne le plus de contrats gouvernementaux aux entreprises.
Jean Charest a bien essayé de lui enlever le ministère de la Santé, mais puisque Yves Bolduc menaçait de claquer la porte et que des sondages internes du PLQ mettaient son comté en danger en cas d'élections partielles, il a gardé son portefeuille. Nathalie Normandeau demeure vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard garde l'Agriculture et les Affaires intergouvernementales, malgré la maladie, Laurent Lessard garde les Affaires municipales, Clément Gignac, le Développement économique, Christine Saint-Pierre, la Culture, Nicole Ménard, le Tourisme, Marguerite Blais, les Aînés, Pierre Corbeil, les Affaires autochtones, Norman MacMillan demeure ministre délégué aux Transports, malgré les récentes gaffes, probablement parce qu'il est le seul ministre de l'Outaouais, et Serge Simard demeure ministre délégué aux Ressources naturelles.
Ouf! C'est presque étourdissant, mais c'est ce à quoi se résume le remaniement ministériel de Jean Charest. Évidemment, les nombreux changements ne sont en aucun cas un renouveau : ils sentent davantage la fin de régime que le printemps. Mais il permet au gouvernement Charest d'acheter du temps. En effet, pendant une bonne partie de la prochaine session parlementaire, les ministres pourront dire qu'ils ne peuvent répondre aux nombreuses demandes car ils ne connaissent pas encore leurs dossiers. De plus, les demandes d'une enquête sur la construction seront formulées à Lise Thériault, qui n'a rien à voir dans cette histoire. Jean-Marc Fournier, plus sympathique que Jacques Dupuis comme leader parlementaire, tentera de calmer le jeu.
En plus, Jean Charest a réussi à changer un bon nombre de ministres qui étaient tannés de leurs ministères, comme Julie Boulet et Michelle Courchesne, à se débarrasser des ministres qui n'avaient pas assez d'expérience, comme Kathleen Weil, et à placer la plupart de ses ministres à un endroit qu'ils convoitaient, comme Sam Hamad et Monique Gagnon-Tremblay. Le départ de trois hommes permet la parité homme-femme au cabinet, principe auquel tient Jean Charest.
L'opposition a raison de le souligner, ce remaniement ne change pas tellement l'ambiance politique. Les parfums de scandales ne se sont que temporairement évaporés, mais ils reviendront en force à la prochaine session parlementaire. Et vous pouvez compter sur eux pour nous le faire savoir!
Par contre, il n'a pas admis de nouveau collègue au Conseil des ministres, si ce n'est de Jean-Marc Fournier, ancien ministre, qui hérite du ministère de la Justice et du poste de leader parlementaire. Avec la controverse sur le processus de nomination des juges, il se devait de nommer un ministre d'expérience pour remplacer Kathleen Weil, qui est avocat de formation de surcroît. Il sera assurément en mesure d'améliorer l'ambiance à l'Assemblée nationale, dominée lors de la dernière session parlementaire par un ton acrimonieux. La ministre Weil s'en va à l'Immigration, remplaçant Yolande James, qui garde la Famille.
La Sécurité publique est donnée à Robert Dutil, qui prend du gallon. Raymond Bachand garde les Finances, mais hérite du portefeuille du Revenu laissant vacant. Il jouit de toute la confiance de son chef pour redresser l'économie et les finances publiques.
Lise Thériault hérite du Travail, ministère stratégique au coeur des demandes d'enquête sur la construction. Son dossier des Services sociaux est remis à Dominique Vien, ministre junior, qui remet le ministère des Services gouvernementaux à Michelle Courchesne. Puisque ce ministère s'auto-gère, elle se voit aussi confier la présidence du Conseil du trésor. Elle devra assumer le rôle de "Madame Non" et s'assurer de respecter la réduction des hausses des dépenses gouvernementales. L'Éducation est confiée à Line Beauchamp, qui donne l'Environnement à Pierre Arcand, lequel confie les Relations internationales à Monique Gagnon-Tremblay, qui remet le Conseil du Trésor aux mains de Michelle Courchesne avec le sentiment du devoir accompli, puisqu'elle a réussi à signer une entente avec les employés du secteur public.
Outre ces changements liés directement ou indirectement aux postes à combler, Jean Charest en a profité pour changer les ministres gênants ou tannés. Par exemple, Julie Boulet se voit confier l'Emploi et la Solidarité sociale en remplacement de Sam Hamad, qui s'en va aux Transports, ministère qui donne le plus de contrats gouvernementaux aux entreprises.
Jean Charest a bien essayé de lui enlever le ministère de la Santé, mais puisque Yves Bolduc menaçait de claquer la porte et que des sondages internes du PLQ mettaient son comté en danger en cas d'élections partielles, il a gardé son portefeuille. Nathalie Normandeau demeure vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard garde l'Agriculture et les Affaires intergouvernementales, malgré la maladie, Laurent Lessard garde les Affaires municipales, Clément Gignac, le Développement économique, Christine Saint-Pierre, la Culture, Nicole Ménard, le Tourisme, Marguerite Blais, les Aînés, Pierre Corbeil, les Affaires autochtones, Norman MacMillan demeure ministre délégué aux Transports, malgré les récentes gaffes, probablement parce qu'il est le seul ministre de l'Outaouais, et Serge Simard demeure ministre délégué aux Ressources naturelles.
Ouf! C'est presque étourdissant, mais c'est ce à quoi se résume le remaniement ministériel de Jean Charest. Évidemment, les nombreux changements ne sont en aucun cas un renouveau : ils sentent davantage la fin de régime que le printemps. Mais il permet au gouvernement Charest d'acheter du temps. En effet, pendant une bonne partie de la prochaine session parlementaire, les ministres pourront dire qu'ils ne peuvent répondre aux nombreuses demandes car ils ne connaissent pas encore leurs dossiers. De plus, les demandes d'une enquête sur la construction seront formulées à Lise Thériault, qui n'a rien à voir dans cette histoire. Jean-Marc Fournier, plus sympathique que Jacques Dupuis comme leader parlementaire, tentera de calmer le jeu.
En plus, Jean Charest a réussi à changer un bon nombre de ministres qui étaient tannés de leurs ministères, comme Julie Boulet et Michelle Courchesne, à se débarrasser des ministres qui n'avaient pas assez d'expérience, comme Kathleen Weil, et à placer la plupart de ses ministres à un endroit qu'ils convoitaient, comme Sam Hamad et Monique Gagnon-Tremblay. Le départ de trois hommes permet la parité homme-femme au cabinet, principe auquel tient Jean Charest.
L'opposition a raison de le souligner, ce remaniement ne change pas tellement l'ambiance politique. Les parfums de scandales ne se sont que temporairement évaporés, mais ils reviendront en force à la prochaine session parlementaire. Et vous pouvez compter sur eux pour nous le faire savoir!
lundi 9 août 2010
Jacques Dupuis quitte la vie politique
Ce n'est pas une figure connue de tout le monde, mais Jacques Dupuis quitte la vie politique. Il était l'un des ministres les plus importants du gouvernement Charest. En plus de s'occuper du portefeuille de la Sécurité publique, il était leader parlementaire. Lors de la dernière session parlementaire, c'est lui qui devait faire face aux demandes répétées de l'opposition de tenir une enquête publique sur l'industrie de la construction. Sa position devenait insoutenable.
Selon de nombreux analystes de la politique, il voulait quitter ce printemps, mais Jean Charest lui a demandé de reporter son annonce au mois d'août, pour qu'elle doit davantage interprétée comme un renouveau que comme une suite d'abandons. Jean-Marc Fournier sera candidat dans son comté, Saint-Laurent, un château-fort libéral.
Selon le PQ, les récentes démissions de Philippe Couillard, de Monique Jérôme-Forget et maintenant de Jacques Dupuis sentent la fin de régime. Malheureusement, il reste encore trois ans!
Il y aura probablement un remaniement ministériel avant la prochaine session parlementaire, quelque part entre la fin du mois d'août et le début de septembre. Jean Charest devra choisir un nouveau leader du gouvernement, qui pourrait être Jean-Marc Fournier, un politicien sympathique, de même que des ministres de la Sécurité publique, du Travail (David Whissel a dû partir en raison de conflits d'intérêts avec sa compagnie) et de la Famille (Tony Tomassi a dû partir en raison de ses liens douteux avec BCIA).
Reste à voir si le gouvernement va réussir à remonter dans les intentions de vote. Jean Charest est comme un chat, il a neuf vies, mais il pourrait être rendu à sa dernière!
Selon de nombreux analystes de la politique, il voulait quitter ce printemps, mais Jean Charest lui a demandé de reporter son annonce au mois d'août, pour qu'elle doit davantage interprétée comme un renouveau que comme une suite d'abandons. Jean-Marc Fournier sera candidat dans son comté, Saint-Laurent, un château-fort libéral.
Selon le PQ, les récentes démissions de Philippe Couillard, de Monique Jérôme-Forget et maintenant de Jacques Dupuis sentent la fin de régime. Malheureusement, il reste encore trois ans!
Il y aura probablement un remaniement ministériel avant la prochaine session parlementaire, quelque part entre la fin du mois d'août et le début de septembre. Jean Charest devra choisir un nouveau leader du gouvernement, qui pourrait être Jean-Marc Fournier, un politicien sympathique, de même que des ministres de la Sécurité publique, du Travail (David Whissel a dû partir en raison de conflits d'intérêts avec sa compagnie) et de la Famille (Tony Tomassi a dû partir en raison de ses liens douteux avec BCIA).
Reste à voir si le gouvernement va réussir à remonter dans les intentions de vote. Jean Charest est comme un chat, il a neuf vies, mais il pourrait être rendu à sa dernière!
jeudi 5 août 2010
Pourquoi pas un peu de politique fédérale?
Comme à chaque rentrée parlementaire depuis la réunification de la droite, des menaces d'élections planent sur le Parlement canadien. Et à moins d'un massacre du Parti libéral de Michael Ignatieff, le gouvernement élu sera encore minoritaire. Et tant que les Québécois voteront à environ 35 % pour le Bloc québécois, ce parti récoltera environ les deux tiers des circonscriptions du Québec, à cause de la division du vote fédéraliste. Et tant que le gouvernement sera minoritaire, il sera paralysé et il ne pourra pas penser à moyen ou à long terme.
Même si les électeurs québécois ne se soucient pas tellement de la politique fédérale, je pense qu'une simple réflexion leur permettrait de voter de façon plus intelligente. Avec le temps, Gilles Duceppe, redoutable politicien, a su adapter son discours. À l'origine formé afin de préparer l'indépendance du Québec, le Bloc québécois est maintenant officiellement un parti qui ne sert qu'à empêcher la majorité de Stephen Harper, dépeint comme un Georges W. Bush du Nord. Le parti ne vise maintenant donc qu'à mettre du sable dans l'engrenage du Parlement canadien, sans toutefois avoir besoin de 50 % des votes plus un comme c'est le cas lors d'un référendum.
Si le Bloc québécois a bel et bien coûté la majorité aux conservateurs lors des dernières élections, je ne pense pas que la force du parti souverainiste est bonne à moyen et à long terme pour la gauche québécoise. Je m'explique : puisque le Bloc québécois divise le vote fédéraliste, cela désavantage aussi le Parti libéral du Canada, parti plus à gauche que le Parti conservateur du Canada. N'oublions pas que les libéraux de Trudeau et de Chrétien ont été majoritaires grâce aux nombreux sièges remportés au Québec. Le Bloc québécois désavantage aussi le NPD, parti encore plus à gauche.
Selon moi, les positions du PLC, du Bloc et du NPD ne sont pas très différentes. À preuve, les nombreux projets de coalition qui font les manchettes depuis quelque temps. Je pense qu'une solide opposition aux conservateurs serait capable de les renverser, mais ce n'est malheureusement pas possible avec la force du Bloc québécois. Les conservateurs dépassent rarement les 40 % dans les intentions de vote, et ils sont concentrés dans l'Ouest du Canada.
À mon avis, le Bloc québécois est devenu un clone du NPD qui ne fait que critiquer le parti au pouvoir, mais qui n'a aucune chance de gouverner. En votant toujours pour ce parti, les Québécois deviennent des gérants d'estrades qui ne profitent pas des avantages de voter pour un parti apte à prendre le pouvoir, ce qui augmente le cynisme. Seule la région de Québec a droit à des promesses intéressantes des libéraux et des conservateurs, car elle n'a pas une clientèle acquise.
Même si les électeurs québécois ne se soucient pas tellement de la politique fédérale, je pense qu'une simple réflexion leur permettrait de voter de façon plus intelligente. Avec le temps, Gilles Duceppe, redoutable politicien, a su adapter son discours. À l'origine formé afin de préparer l'indépendance du Québec, le Bloc québécois est maintenant officiellement un parti qui ne sert qu'à empêcher la majorité de Stephen Harper, dépeint comme un Georges W. Bush du Nord. Le parti ne vise maintenant donc qu'à mettre du sable dans l'engrenage du Parlement canadien, sans toutefois avoir besoin de 50 % des votes plus un comme c'est le cas lors d'un référendum.
Si le Bloc québécois a bel et bien coûté la majorité aux conservateurs lors des dernières élections, je ne pense pas que la force du parti souverainiste est bonne à moyen et à long terme pour la gauche québécoise. Je m'explique : puisque le Bloc québécois divise le vote fédéraliste, cela désavantage aussi le Parti libéral du Canada, parti plus à gauche que le Parti conservateur du Canada. N'oublions pas que les libéraux de Trudeau et de Chrétien ont été majoritaires grâce aux nombreux sièges remportés au Québec. Le Bloc québécois désavantage aussi le NPD, parti encore plus à gauche.
Selon moi, les positions du PLC, du Bloc et du NPD ne sont pas très différentes. À preuve, les nombreux projets de coalition qui font les manchettes depuis quelque temps. Je pense qu'une solide opposition aux conservateurs serait capable de les renverser, mais ce n'est malheureusement pas possible avec la force du Bloc québécois. Les conservateurs dépassent rarement les 40 % dans les intentions de vote, et ils sont concentrés dans l'Ouest du Canada.
À mon avis, le Bloc québécois est devenu un clone du NPD qui ne fait que critiquer le parti au pouvoir, mais qui n'a aucune chance de gouverner. En votant toujours pour ce parti, les Québécois deviennent des gérants d'estrades qui ne profitent pas des avantages de voter pour un parti apte à prendre le pouvoir, ce qui augmente le cynisme. Seule la région de Québec a droit à des promesses intéressantes des libéraux et des conservateurs, car elle n'a pas une clientèle acquise.
mardi 3 août 2010
La longue traversée du désert
Les médias montréalais n'en font pas vraiment état, mais un récent sondage place l'ADQ en avance dans la région de Québec. Peut-être que le parti n'est pas complètement à l'agonie, après tout. Et même si le présent est garant de l'avenir, il est très difficile de le deviner!
La région de Québec, surnommée parfois l'adéquistan, vote depuis quelques années plus à droite que les autres régions. Aux dernières élections, elle a fait la gaffe d'élire de nombreux députés libéraux, en raison de l'effondrement de l'ADQ. Les électeurs ont cru à tort que le PLQ allait faire du ménage dans sa fonction publique, ce qui n'a pas été le cas. La manifestation des cols rouges à la suite de la présentation du budget Bachand a montré la passion et le désir des gens de Québec pour le changement.
Au Québec, le PQ maintient avance sur le PLQ, mais il est difficile de déterminer si la troupe de Pauline Marois sera majoritaire. Une balance du pouvoir détenue par l'ADQ serait un bon scénario pour ce parti.
En attendant, le nouveau chef Gérard Deltell demeure dans l'ombre et travaille à rebâtir l'organisation. Il est toujours mieux de se faire oublier pour revenir fort aux élections. Qui sait ce qui va se passer dans trois ans? Est-ce que Jean Charest et Pauline Marois y seront toujours? On verra!
En attendant, chers lecteurs et lectrices, passez un bel été, et je reviens avec de nombreux articles, j'ai eu beaucoup d'inspiration pendant mon tour du Lac Saint-Jean en vélo!
La région de Québec, surnommée parfois l'adéquistan, vote depuis quelques années plus à droite que les autres régions. Aux dernières élections, elle a fait la gaffe d'élire de nombreux députés libéraux, en raison de l'effondrement de l'ADQ. Les électeurs ont cru à tort que le PLQ allait faire du ménage dans sa fonction publique, ce qui n'a pas été le cas. La manifestation des cols rouges à la suite de la présentation du budget Bachand a montré la passion et le désir des gens de Québec pour le changement.
Au Québec, le PQ maintient avance sur le PLQ, mais il est difficile de déterminer si la troupe de Pauline Marois sera majoritaire. Une balance du pouvoir détenue par l'ADQ serait un bon scénario pour ce parti.
En attendant, le nouveau chef Gérard Deltell demeure dans l'ombre et travaille à rebâtir l'organisation. Il est toujours mieux de se faire oublier pour revenir fort aux élections. Qui sait ce qui va se passer dans trois ans? Est-ce que Jean Charest et Pauline Marois y seront toujours? On verra!
En attendant, chers lecteurs et lectrices, passez un bel été, et je reviens avec de nombreux articles, j'ai eu beaucoup d'inspiration pendant mon tour du Lac Saint-Jean en vélo!
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