lundi 7 mars 2011

Le féminisme en 2011


Par Gaétane Chabot

Le féminisme n’est pas un sujet très connu des jeunes. Pour moi, une femme qui a maintenant 59 ans, le féminisme a été un phénomène très important, apportant des changements de comportements entre les hommes et les femmes. Je dirais qu’aujourd’hui les relations entre les deux sexes sont peut-être plus difficiles pour les hommes, car les femmes n’acceptent plus n’importe quoi de la part de leur partenaire amoureux.

Il y a seulement un siècle, la femme n’avait aucun droit pour ainsi dire. Elle devait obéir à son père puis à son mari lorsqu’elle se mariait. Même les religieuses et les « vieilles filles » n’avaient pas de pouvoir car c’est le clergé de l’église catholique qui menait partout. Il n’est donc pas loin le temps où la femme perdait même son identité pour s’appeler madame untel Lapointe, par exemple.

La fonction de la femme mariée était d’abord d’avoir des enfants et de les élever religieusement avec peu d’égard pour sa santé ou ses aspirations personnelles. Certaines femmes ont bien vécu de cette façon mais ce n’était pas le cas de toutes. Elles étaient parfois mal « amanchées » avec un mari ivrogne, violent, incompréhensif…et le divorce n’était pas permis. On se mariait pour le meilleur et pour le pire, n’est-ce pas?

Je ne pense pas que les gens soient nécessairement plus heureux aujourd’hui du fait d’une plus grande liberté. Par contre, la violence est dénoncée : enfin! Il y a encore un équilibre à atteindre pour tous, une discipline à retrouver aussi, le respect à réapprendre d’où l’idée du retour au vouvoiement que personnellement j’aime bien.

Et ce que j’aime bien aujourd’hui, c’est la liberté de dire vraiment ce que l’on pense sans être jugé de façon négative. Cette façon de faire n’était pas commune il y a seulement 50 ans et moins pour les femmes.

Les femmes au 19e siècle et avant ne pouvaient pas devenir médecin, ni avocate, etc. En fait on disait que la femme était faible et ne pouvait « faire face » comme les hommes. Pourtant, ce sont elles qui portaient 10 à 15 enfants et qui devenaient sages-femmes, dans certains cas. Mais elles n’avaient aucun pouvoir.

En fait, c’est tout nouveau l’égalité. Même dans mon temps (1970-1975), c’est devenu une mode pour les hommes d’être ouverts à l’égalité de tous. En fait certains se disaient pour l’égalité mais plusieurs cachaient tout leur côté machiste. La femme-objet n’est pas encore totalement disparue de la circulation.

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