lundi 31 octobre 2011

Les indignés de Québec


Depuis quelque temps, des militants de la grande région de Québec occupent le terrain de l'Université du Québec dans la Vieille-Capitale. Ils campent pour protester contre le monde financier, en lien avec le mouvement de New York "Occupy Wall Street". Mais contrairement à eux, ils n'ont pas vraiment de revendications précises, du moins, elles ne se rendent pas à mes oreilles de façon intelligible et coordonnée. Si les protestataires sont surtout composés de la clientèle altermondialiste que l'on voit défendre toutes sortes de causes sociales, soit des étudiants de sciences po et des écologistes, il est difficile d'établir des liens entre le système financier américain et celui du Canada, encore moins avec la Ville de Québec.

Ils donnent plutôt l'impression de hippies version moderne qui veulent festoyer en plein air. J'ai personnellement vu peu de gens s'offusquer de leur présence, même les politiciens associés à la droite. Fidèle à son habitude, le maire Labeaume ne prend pas la situation au sérieux. On est loin du maire de New York qui n'est pas très à l'aise avec leur présence. Bien sûr, au début, Michael Bloomberg n'avait rien contre ce mouvement, du moins en apparence, mais il a ordonné aux pompiers et aux policiers de sa ville de retirer les génératrices du camp de fortune des indignés, pour des raisons de sécurité. Il se fie aux conditions climatiques peu avantageuses des prochains jours pour voir les manifestants quitter.

Les principales revendications du groupe de New York est de taxer davantage les riches, de redistribuer la richesse, de restreindre le lobbyisme et de réglementer davantage le système financier.

On peut être en accord ou non avec leurs revendications, mais dans une démocratie, il faut accepter les débats et les manifestations. Malheureusement, en ce qui concerne les indignés de Québec, ça ressemble beaucoup plus à une commune et à un "party" à ciel ouvert qu'à une manifestation coordonnée. Mais je m'opposerai toujours à ce qu'on les chasse, tant et aussi longtemps qu'ils demeurent pacifiques et qu'ils ne coûtent rien aux contribuables.

Quant aux revendications, vous connaissez généralement ma position: elles sont soient inapplicables, ou elles entraînent des conséquences graves sur le prix à la consommation, sur l'emploi ou sur la richesse collective.

2 commentaires:

  1. Je direz même plus cher C-E, les prix à la consommation semblent atteindre votre pouvoir d'achat.
    Aussi pour améliorer la richesse collective, vous devriez retourner à la traduction car l'objectivité sociologique est quelque chose qui semble vous dépasser complètement, le prétexte "recherchiste" de l'actualité n'est qu'une illusion de ce blogue trottoir, il semble aussi qu'en tant que statisticien en herbe vous bouffez plus d'herbe que vous ne faites de statistiques...
    Essayez de lire des livres de Seabrook pour comprendre le sens de vos paroles ou allez boire un café avec les gens qui se battent pour un monde plus juste au lieu de fréquenter les piscines privées plus propres...

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  2. Ayant la prétention d'émettre un commentaire aussi irrévérencieux qu'agrammatical, je me questionne si ce dernier mot provenant d'Anonyme (mention honorable pour votre cran) représente réellement la voix des indignés. Votre attaque est plutôt de surface, et je ne vois toujours pas le lien entre statisticien en herbe et cet article. On croirait un gamin de cinq ans qui n'a plus de crème glacée. Mais bravo pour l'utilisation de 'objectivité sociologique', quoique objectivité, de votre part, manque de substance, et que sociologique, dans votre vocabulaire, paraît plutôt faire référence à votre manque de culture générale et de vision systémique.

    Autrement, M. Bélisle, je comprends que vous n'êtes pas contre la présence de ces indignés tant qu'elle ne gêne pas les activités des gens normaux. De fait, vous ne voulez pas les chasser du territoire, ce à quoi je consens. Croyez-vous qu'ils se disperseront au fur et à mesure que la température chute ou que la police devra intervenir? Je ne crois qu'on puisse comparer les indignés de Québec à ceux de New York. J'espère que tôt ou tard ils s'en rendent compte, ou qu'ils se décident à parler avant que le froid ne glace leurs esprits...

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