dimanche 16 janvier 2011
Faits marquants en politique 2010 - National (2e partie)
Faits marquants de l'année 2010 / National (deuxième partie)
10 - Le registre des armes à feu
Après des semaines de jeux en coulisse, le registre canadien des armes à feu est sauvé. De tous les partis politiques, seul le NPD n'impose pas de ligne de parti. Jack Layton ne veut pas mettre certains de ses députés en milieu rural dans le pétrin. Les conservateurs votent en faveur de l'abolition du registre, tandis que les libéraux et les bloquistes s'y opposent.
Le registre des armes à feu, instauré par les libéraux, a coûté plus de deux milliards depuis son existence, alors qu'il devait coûter deux millions à l'origine. Louangé par certains policiers et des groupes féministes, décrié par les chasseurs et les libertariens, ce programme divise les députés urbains et les députés ruraux.
9 - Les sommets du G8 et du G20
Un autre fiasco financier, les sommets du G8 à Huntsville et du G20 à Toronto coûtent plus d'un milliard de dollars, en comprenant la sécurité, les clôtures et les réceptions. En plus, la conclusion n'est pas à la hauteur des attentes : les pays du G20 s'entendent sur la réduction de leurs déficits budgétaires tout en stimulant la reprise économique, ce qui demeure très vague.
De plus, les critiques fusent contre les policiers, qui procèdent à des arrestations arbitraires lors des manifestations à Toronto. En effet, le gouvernement ontarien a adopté un décret augmentant les pouvoirs des policiers durant le Sommet. De nombreuses poursuites judiciaires sont à prévoir.
8 - Le repositionnement de la droite
À la suite du départ de Mario Dumont de la direction de l'Action démocratique du Québec, on tente de lui trouver un successeur. Lors du dépouillement du vote électronique, Gilles Taillon l'emporte à l'arrachée sur Éric Caire. Or, Gilles Taillon, qui n'a pas de siège, ne se montre pas rassembleur, et Éric Caire quitte l'ADQ en compagnie de Marc Picard. Moins d'un mois après son élection, Gilles Taillon est forcé de démissionner, et Gérard Deltell est désigné chef du parti. Il doit reconstruire le parti en lambeaux.
Les problèmes vécus à l'ADQ donnent plus d'espace au discours à la droite du centre, et au cours de l'automne, le Réseau liberté Québec tient une rencontre de réseautage à Québec. Le mouvement de droite est essentiellement formé d'anciens adéquistes comme Éric Duhaime et Joanne Marcotte, qui ne tiennent pas à créer un parti politique. Parallèlement à l'émergence de ce mouvement, des rumeurs veulent que François Legault et Joseph Facal soient sur le point de lancer un mouvement ou un parti politique de centre-droit. On attend toujours des nouvelles.
Pendant ce temps, le chroniqueur politique Éric Duhaime gagne en popularité en pourchassant les syndicats et les autres acteurs de l'immobilisme québécois. Les débats étant autrefois occultés par la question nationale, on assiste à un changement de paradigme en opposant la droite à la gauche, comme dans toutes les sociétés démocratiques. L'année 2010 promet des débats houleux.
7 - L'arrestation de Russell Williams
À la surprise générale, le 7 février, le commandant de la base de Trenton Russell Williams est arrêté. On apprend que ce haut gradé des Forces armées canadiennes est un tueur et un violeur en série. Il est reconnu coupable d'homicides, d'effraction à domicile, de séquestration et d'agressions sexuelles sur des femmes. Il est condamné à la prison à vie le 21 octobre. Des photos de lui portant les sous-vêtements de ses victimes circulent sur Internet et provoquent la consternation. Sous le choc, les Forces armées canadiennes lui retirent ses décorations, et brûlent même son uniforme.
6 - Le déclin du clan Rizzuto
À de nombreuses reprises, des cocktails Molotov explosent dans des pizzerias et des cafés italiens de Montréal. Le modus operandi est sensiblement le même : aux petites heures du matin, la vitrine d'un établissement associé au clan Rizzuto est fracassée, puis un engin explosif est lancé à l'intérieur.
Puis, le 10 novembre, c'est le comble : Nicolo "Nick" RIzzuto, dit le patriarche, est assassiné dans sa résidence par un tireur d'élite. La boucle est bouclée pour le clan sicilien. Rappelons que son petit-fils Nicolo Jr. est abattu le 28 décembre 2009 et que son fils est en prison aux États-Unis. De plus, de nombreux lieutenants se sont fait enlever ou sont portés disparus.
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