Bonjour à tous! Bienvenue dans mon nouveau blogue politique. En guise d'introduction, voici un bref aperçu des principaux partis politiques du Québec, en ordre d'importance à l'Assemblée nationale.
PLQ - 66 députés - Tout d'abord, le parti au pouvoir est le Parti libéral du Québec, dont le chef et premier ministre se nomme Jean Charest. Le parti en est à son troisième mandat de suite, soit le plus grand nombre depuis Maurice Duplessis. Le parti est fédéraliste et de tendance centriste (certains diront centre-droite). Attaqué de toutes parts depuis plus d'un an sur les allégations de collusion et de corruption dans le secteur de la construction et le financement du parti, le PLQ est au plus bas dans les sondages. De nombreuses rumeurs prétendent que le chef s'en ira cet été ou cet automne, juste avant la rentrée parlementaire, mais rien n'est certain. Majoritaire et en début de mandat, le PLQ peut demeurer encore environ trois ans au pouvoir. Son électorat est composé d'immigrants, d'anglophones, de personnes âgées, de gens d'affaires et de fédéralistes.
PQ - 50 députés - Depuis 1976, le Parti québécois alterne généralement aux deux mandats avec le PLQ. Il forme présentement l'opposition officielle. Il est de tendance souverainiste et sociale-démocrate. La chef se nomme Pauline Marois. Le parti est le plus apte à prendre le pouvoir aux prochaines élections, mais la division du vote de gauche et souverainiste pourrait empêcher un gouvernement majoritaire. En effet, Québec solidaire est maintenant officiellement souverainiste, et constitue un vrai parti de gauche. De plus, les purs et durs (ceux qui font de la souveraineté leur priorité) sont parfois tentés par le Parti indépendantiste, parti marginal mais qui peut en attirer plus d'un. En outre, les "nationalistes mous", ou les autonomistes, sont parfois tentés par l'ADQ, d'autant plus s'ils sont de centre ou de droite. L'électorat du PQ est composé de francophones, de souverainistes, de socialistes et de baby-boomers.
ADQ - 4 députés - Un parti relativement jeune, l'ADQ a ravi l'opposition officielle en 2008 avec Mario Dumont comme chef, mais il est maintenant relégué au stade de tiers parti. La course à la chefferie a terminé en queue de poisson, le chef élu Gilles Taillon ne demeurant que trois semaines en poste, et le deuxième de la course, Éric Caire, démissionnant de l'ADQ avec son collègue Marc Picard. Gérard Deltell est maintenant le chef du parti qu'il tentera de le remonter, mais rien n'assure l'avenir du parti. Le député François Bonnardel est de tendance centriste, donc il pourrait être tenté de rejoindre sa petite amie Nathalie Normandeau au PLQ, tandis que Janvier Grondin prendra sa retraite à la fin du mandat. Seuls Sylvie Roy et Gérard Deltell constituent l'avenir du parti par mies députés actuels. De plus, les rumeurs de formation d'un parti de centre-droite s'intensifient depuis quelque temps, avec Éric Caire, Marc Picard et RIchard Merlini en tête, tous des gens associés à l'aile droite de l'ADQ. L'aide gauche du parti, associée à Gilles Taillon, est tentée par le PLQ, comme l'ex député et ex directeur général de l'ADQ Simon-Pierre Diamond. L'électorat est composé de la génération X de tendance droitiste, de gens de la grande région de Québec, d'autonomistes de droite et de banlieusards.
QS - 1 député - Il a beau être le seul député de Québec solidaire à l'Assemblée nationale, Amir Khadir se fait remarquer. Il laisse rarement les gens indifférents par ses propos, qui sont cohérents avec l'idéologie du parti campé à gauche. Depuis son élection, le parti est en forte progression, en particulier sur l'Île de Montréal, et il pourrait causer des surprises au prochain scrutin. Françoise David, une militante féministe et gauchiste, est l'autre porte-parole du parti, qui a choisi de ne pas nommer de chef officiellement. L'électorat est composé de féministes, de socialistes, de souverainistes ou d'autonomistes, d'environnementalistes et d'altermondialistes.
Indépendants - 3 députés - Éric Caire et Marc Picard sont d'anciens adéquistes qui ont quitté le parti de Gilles Taillon. Ils ne semblent pas intéressés à réintégrer le parti de Gérard Deltell. Des rumeurs persistantes les envoient dans un nouveau parti de centre-droit qui serait créé cet automne, mais aucun nom de parti n'a été réservé auprès du Directeur général des élections du Québec. Quant à Tony Tomassi, ancien député libéral, il siège à titre d'indépendant, évincé par son parti dans la foulée de l'affaire BCIA et des garderies liées au financement du parti.
En résumé, il y a beaucoup de tractations dans l'air, mais le nombre élevé de partis politiques et la division des votes n'assurent pas un gouvernement majoritaire aux prochaines élections, malgré la possible débâcle du Parti libéral. Mais comme on dit souvent en politique, six mois, c'est une éternité!
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