lundi 13 juin 2011

L'avenir du Parti libéral du Canada


La débâcle des élections du 2 mai est simple à illustrer : c’est le pire résultat de l’histoire du Parti libéral du Canada. Au Québec, il ne lui reste que quelques députés à Montréal. À court terme, le parti n’envisagera pas de fusion avec le NPD, car il n’accepterait jamais de se fusionner avec un parti qui compte plus de députés. C'est la même chose pour le NPD, qui savoure l'opposition officielle. Bob Rae vient d'être désigné chef par intérim pour une période d'un an et demi. Le parti a raison de prendre son temps avant de nommer un chef permanent. À quoi bon en brûler un autre, qui sera de toute façon chef du deuxième parti d'opposition pendant quatre ans? Il vaut mieux rebâtir et attendre qu'un chef émerge du parti.

Maintenant, à moyen et à long terme, pourquoi ne pas songer à une fusion avec le NPD? Le Parti libéral aura de la difficulté à être majoritaire avec une division de la gauche. De toute façon, sauf sous le court règne Paul Martin, il a toujours penché plus du côté de la gauche que de la droite. Évidemment, certains libéraux de centre-droit seront tentés de se joindre aux conservateurs, mais le gain chez les néodémocrates en vaudra grandement la peine.

Le Parti libéral doit aussi revoir sa position constitutionnelle. Si l'attitude hyper-centralisatrice des libéraux a fonctionné sous l'ère Trudeau-Chrétien, le repositionnement du Québec de l'axe sur la souveraineté vers l'axe gauche-droite désavantage grandement ce parti, qui n'a plus sa raison d'être au Québec et en Ontario, et qui est trop à gauche pour l'Ouest canadien. Il ne faut pas oublier que le scandale des commandites provient de cette manie de mettre des drapeaux du Canada à différents événements pour augmenter l'appui au fédéralisme. Donc, à moins d’une autre crise constitutionnelle, les libéraux doivent incarner une alternative gauchiste aux conservateurs pour remonter. Et pour cela, ils devront aller chercher le Québec, dont les électeurs sont généralement en accord avec les mesures de centre-gauche.

1 commentaire:

  1. Il ne faut pas s'inquiéter outre mesure !
    Le PLC sera retrouver ses marques d'antans.
    Avec des leaders à la fois charismatiques et dynamiques comme Stephane Dion, Marc Garneau et Denis Coderre nous sommes sur la bonne voie !
    Non à la fusion avec le NPD :)

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