jeudi 5 mai 2011
Analyse des élections fédérales
Je suis franchement surpris que le résultat des élections en étonne plusieurs, y compris des analystes politiques expérimentés. Bien plus que la déconfiture du Bloc québécois et du Parti libéral du Canada, ces élections confirment un réalignement de l'échiquier politique canadien, et j'oserais dire québécois.
Traditionnellement, dans la grande majorité des pays démocratiques, les principaux partis politiques se sont définis en fonction de l'axe gauche-droite, qu'elle soit économique ou morale. Or, le Canada, depuis les années Trudeau et Lévesque, se définissait plutôt en fonction de la position constitutionnelle du Québec, d'où la force du Bloc québécois.
Lundi, avec l'élection d'un gouvernement conservateur majoritaire et la formation du NPD comme opposition officielle, nous avons assisté à une polarisation droite-gauche. La chute du Parti libéral n'est pas étrangère à ce changement. Les principaux sièges arrachés par les conservateurs et les néodémocrates au profit des "partis constitutionnels" l'ont été au Québec et en Ontario, les deux provinces les plus sensibles à cette question.
Il reste maintenant à voir si ce bouleversement se répercutera à Québec. Si oui, l'Assemblée nationale pourrait accueillir des députés de Québec solidaire et de l'ADQ en plus grand nombre qu'actuellement. François Legault doit frétiller à cette idée.
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